Le représentant de la Syrie auprès des Nations unies a critiqué les « crimes de la coalition américaine » en Syrie qui ont été exposés dans 96 lettres officielles à l’adresse du Conseil de sécurité.
Bachar al-Jaafari a souligné qu’Idlib est une partie précieuse de la Syrie et que Damas a l’intention de reprendre son contrôle : « Dès qu’il le jugera opportun, le gouvernement syrien reprendra Idlib. Il ne la laissera pas devenir un nouveau bastion des terroristes. »
Il a critiqué le deux poids deux mesures de certains pays occidentaux face aux événements d’Idlib et d’Alep : « Ils n’ont pas réagi aux attaques terroristes de mercredi dernier contre les zones civiles d’Alep. Il n’y a eu aucune déclaration, ni de la part de l’envoyé spécial Staffan de Mistura, ni du secrétaire général de l’ONU, ni des pays membres du Conseil de sécurité. »
Selon l’agence de presse officielle syrienne SANA, 30 000 terroristes étrangers se trouvent à Idlib et ils auraient bombardé Alep il y a deux jours. Il s’agit en fait d’une violation de l’accord de Sotchi entre la Russie et la Turquie.
Le représentant permanent de la Syrie à l’ONU a poursuivi : « Oui, nous récupérerons Idlib... Je le répète, dès qu’il le jugera opportun, le gouvernement rétablira sa souveraineté sur Idlib... C’est-à-dire lorsque nous serons certains que les solutions politiques et la diplomatie n’auront pas réussi à restaurer notre souveraineté nationale sur cette précieuse parcelle. »
Il a en outre critiqué les crimes de la coalition américaine, qui ont causé dernièrement la mort de 62 civils dans le sud-est de Deir ez-Zor. La Syrie en a informé le Conseil de sécurité via 96 lettres officielles. La coalition dirigée par les États-Unis cible tout sauf les groupes terroristes, a-t-il indiqué.
Évoquant les conspirations de certains pays contre la Syrie au cours de ces sept années de guerre inédite, M. al-Jaafari a déclaré que les plans de ces ennemis ont fait souffrir la Syrie, mais « ils ont été aussi fragiles qu’une toile d’araignée face à la persévérance et à la résistance du peuple syrien ».
Il a finalement conclu que la formation d’un comité constitutionnel qui représentera le peuple syrien est un moyen de sortir de la crise. Selon lui, les pourparlers entre les autorités syriennes, le secrétaire général de l’ONU et Staffan de Mistura sont le point de départ d’actions positives.