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Les objectifs et les répercussions de la visite de Netanyahu à Oman

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi Salmane d’Arabie saoudite au sommet de la Ligue arabe, en mars 2017. ©Reuters

Le déplacement du Premier ministre israélien au Sultanat d’Oman s’explique par le grand intérêt qu’affichent les pays arabes du golfe Persique pour normaliser leurs relations avec Israël.    

Le quotidien libanais Al-Akhbar a indiqué que le déplacement du Premier ministre israélien au Sultanat d’Oman, si on le considère dans le cadre du grand intérêt qu’affichent les pays arabes du golfe Persique pour normaliser leurs relations avec Israël, ne constitue pas une grande surprise.

« Benjamin Netanyahu s’est rendu au Sultanat d’Oman en plein ballet diplomatique des responsables israéliens aux Émirats arabes unis. Le dernier responsable israélien qui vient d’effectuer une visite aux Émirats arabes unis est Miri Regev, ministre israélien de la Culture et du Sport.

Miri Regev s’est récemment rendu à Abou Dhabi, à la tête d’une haute délégation.

À Bahreïn, le régime des Al Khalifa franchit des pas de géant vers la normalisation de ses relations avec le régime israélien. L’intérêt affiché par le régime bahreïni pour se rapprocher d’Israël est tellement grand qu’on se demande même pourquoi il ne détient pas une ambassade à Tel-Aviv. De son côté, le Qatar est totalement prêt à normaliser ses relations avec Israël, car il tente de plaire aux États-Unis de crainte de perdre leur soutien face à son rival saoudien », indique le quotidien libanais Al-Akhbar.

Et d’ajouter :

« En réalité, tous les agissements des régimes arabes du golfe Persique pour se rapprocher d’Israël visent à rendre le terrain propice à la réalisation du grand projet de l’Arabie saoudite, qui est la normalisation ouverte et manifeste des relations du monde arabe avec Israël et la formation d’une alliance avec ce régime.

La visite de Benjamin Netanyahu au Sultanat d’Oman ne s’effectue certes pas à l’insu des dirigeants saoudiens. Selon le service international de la radio israélienne, la Voix d’Israël, l’avion au bord duquel se trouvait Benjamin Netanyahu a survolé pendant longtemps le territoire saoudien avant d’atteindre l’espace aérien de Bahreïn puis celui d’Oman. La Voix d’Israël n’exclut pas l’ouverture d’un nouveau chapitre dans les relations manifestes entre Israël et d’autres pays arabes du golfe Persique. »

Le quotidien libanais examine ensuite la visite de Benjamin Netanyahu à Oman, du en se plaçant du point de vue d’Israël et d’Oman.

« Le Premier ministre israélien a déclaré que sa visite à Oman s’inscrivait dans le cadre des politiques de Tel-Aviv destinées à renforcer les relations entre Israël et les pays de la région grâce à “la suprématie d’Israël dans les domaines de la sécurité, de la technologie et de l’économie”. Un autre avantage de ce déplacement pour le régime israélien est qu’il pourrait régler son conflit avec les Palestiniens sans qu’il soit obligé d’en payer le prix. À ce propos, Benjamin Netanyahu dit : “Nous pensions toujours qu’il fallait régler notre conflit avec les Palestiniens pour pouvoir faire la paix avec le monde arabe, mais il se peut que nous devions d’abord normaliser nos relations avec le monde arabe pour pouvoir faire un compromis avec les Palestiniens.”

Le Sultanat d’Oman cherche, pour sa part, à attirer la confiance de l’administration américaine sans pour autant vouloir rejoindre les projets américains au Moyen-Orient. À titre d’exemple, Oman refuse de rejoindre l’OTAN arabe et toute alliance anti-iranienne.                                                

Il paraît que le Sultanat d’Oman envisage de plaire au maître américain et de récupérer sa place traditionnelle aux côtés des États-Unis sans toutefois passer à l’acte sur le plan militaire. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV