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Détroit d'Hormuz: confrontation entre le CGRI et la Royal Navy

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Le destroyer HMS Dragon de la Royal Navy. ©Defence Images

Depuis que la Grande-Bretagne a décidé de participer aux côtés de la France aux frappes israéliennes du 17 septembre contre les cibles russes en Syrie, les analystes ne peuvent se garder de cautionner l'hypothèse selon laquelle Londres ferait tout pour aller plus dans l'escalade, non seulement contre l'allié russe de la Syrie mais aussi contre son allié iranien. Ainsi The Telegraph rapporte un incident maritime irano-britannique non confirmé de sources indépendantes. À le croire, les vedettes rapides iraniennes auraient barré la route à un destroyer britannique dans le golfe Persique. Le journal émet évidemment d'en indiquer la raison cherchant visiblement à créer un atmosphère de tension. 

Selon The Telegraph, trois vedettes rapides iraniennes auraient affronté un destroyer de la marine royale britannique alors qu'elle escortait un trio de navires britanniques dans le détroit d'Hormuz, près du golfe Persique. Trois vedettes rapides iraniennes se seraient rapidement dirigés vers le HMS Dragon, "menaçant" de se faufiler entre le destroyer de type 45 de la Royal Navy et le trio de navires britanniques qu’elle escortait dans le détroit d’Hormuz.

Au cours de l'incident, les vedettes rapides iraniennes ont interrompu le parcours du HMS Dragon et ont exigé que le navire de guerre reste à 1 000 verges (0,9 km) du bord du port. L'Iran a averti à multiples reprises ne pas plaisanter avec la sécurité de son espace maritime où il ne tolérerait aucune tentative d'infiltration. À en croire The Telegraph, le bâtiment britannique aurait tiré dans la foulée cinq coups de corne du navire croyant pouvoir "intimider les vedettes rapides iraniennes". Or, toujours selon le journal, c'est "l'effet inverse qui s'est produit" : « la marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a répondu par radio qu'elle était ici pour protéger notre souveraineté nationale et que nous menions des opérations de routine ».

Et le journal d'ajouter : « Un commandant de la marine britannique Richard Atwater a déclaré pour sa part qu’avec l’intensification des tensions entre l’Iran et l’Occident, les eaux de la région deviennent de plus en plus dangereuses pour la circulation de la marine royale ».

Un tiers des exportations pétrolières mondiales dont une grande partie du gaz importé en Grande-Bretagne depuis le Qatar, traverse le détroit d’Hormuz. 

En allusion aux « capacités maritimes considérables » de l’Iran, le journal britannique a ajouté que « si l’Iran décide de fermer ce détroit, d’autres pays du monde doivent y prêter une attention toute particulière ».

Fin août, le général de brigade Mohammad Baqeri, chef d'état-major des forces armées iraniennes, a déclaré que, grâce à la marine du CGRI, « les pays hostiles prennent toutes leurs précautions avant de traverser le détroit d'Hormuz ».

Un peu plus tôt, tout en protestant contre la présence des forces étrangères dans les eaux régionales, Alireza Tangsiri, le chef de la marine du CGRI, avait déclaré que l'Iran contrôlait totalement le détroit d'Hormuz et le golfe Persique, y observant, jour et nuit, la circulation des bateaux et des navires militaires et civils et ce, pour assurer sa sécurité. 

Le mois derniers les officiels US ont reconnu une baisse du nombre d'incidents maritimes impliquant les bâtiments iraniens et américains. Les États-Unis tendent à réduire leur présence militaire dans le golfe Persique pour, selon les analystes, éviter un clash avec l'Iran.   

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV