« Moscou s’occupe encore des préparatifs de la visite du président russe, Vladimir Poutine, à Riyad ; les responsables russes s’attendent pourtant à ce que les résultats de l’enquête sur l’assassinat du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, en Turquie, soient déterminés », a affirmé le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.
À la tribune de la 15e réunion annuelle du Club de discussion Valdaï à Sotchi, le jeudi 18 octobre, le président russe, Vladimir Poutine, est revenu sur l’affaire Khashoggi, le journaliste disparu après s’être rendu au consulat de l'Arabie saoudite à Istanbul.
Vladimir Poutine a pointé du doigt Washington. « Il a vécu aux États-Unis. La responsabilité en revient aux États-Unis, étant donné qu'il vivait dans ce pays », a-t-il dit.
Cité par la chaîne RT, le président russe a cependant affirmé que l'affaire ne détériorerait pas pour le moment les relations entre Moscou et Riyad.
D’après M. Poutine, avant de recourir à d’éventuelles sanctions contre l’Arabie saoudite, il faudra attendre pour savoir ce qui s’est réellement produit au consulat saoudien à Istanbul.
L’affaire Khashoggi a provoqué un scandale diplomatique pour l’Arabie saoudite et le prince héritier, Mohammed ben Salmane, est ces jours-ci plus désemparé que jamais. Le Wall Street Journal a écrit dans son numéro du samedi 20 octobre que la confusion du prince se transformait en rage.
D’après le journal américain, 8 jours après la disparition de Jamal Khashoggi, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, appelle au téléphone le gendre de Trump, Jared Kushner, afin de lui confier qu’il était désagréablement surpris par la réaction de l’Occident. La réponse de Kushner était ferme. D’après le WSJ, il a évoqué l’exigence de faire toute la lumière sur cet événement.