Le roi d’Arabie saoudite a destitué cinq hauts responsables, dont un important conseiller à la cour royale, et un haut responsable du Renseignement et arrêté 18 autres Saoudiens à la suite d’une enquête initiale sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul.
Le roi Salmane d’Arabie saoudite a limogé, samedi 20 octobre dans un décret, Saoud al-Qahtani, conseiller à la cour royale, le major-général Ahmed al-Assiri, chef adjoint du Renseignement, le général Mohammed ben Saleh al-Rumaih, chef adjoint de la Direction des renseignements généraux, le major-général Abdallah ben Khalifa al-Shaya, responsable des renseignements généraux aux ressources humaines et le général Rachad ben Hamed al-Mohammad, directeur de la Direction générale de la sécurité et de la protection.
La vague de destitution a également touché un certain nombre de responsables militaires saoudiens.
Une vingtaine de jours après la disparition de Jamal Khashoggi et alors que les États-Unis tentaient d’instrumentaliser cet important dossier pour faire chanter les Saoudiens, le procureur général d’Arabie saoudite s’est finalement décidé à admettre, samedi 20 octobre, l’implication de 18 personnes dans le meurtre de Khashoggi. Dans un communiqué, le procureur général d’Arabie saoudite a fait part d’un décret du roi Salmane qui ordonnait le limogeage de plusieurs responsables du service de sécurité saoudien afin d'acquitter son fils, le prince héritier, des accusations d’implication dans le meurtre de Khashoggi.
Vendredi 19 octobre, le président des États-Unis, Donald Trump a déclaré qu’il était trop tôt pour parler des conséquences du meurtre de Jamal Khashoggi.
En visite dans l’État d’Arizona, Donald Trump a déclaré que les États-Unis pourraient sanctionner l’Arabie saoudite: « Nous allons trouver des réponses pour le dossier ».
Jamal Khashoggi, journaliste critique des Saoud, est porté disparu depuis le 2 octobre, après être entré dans le consulat d’Arabie saoudite. Le régime saoudien a d’abord prétendu qu’il avait quitté le bâtiment alors que la Turquie a réaffirmé que le journaliste avait été tué et mutilé à l’intérieur du consulat.
Les médias turcs ont rendu publiques des images montrant l’arrivée d’une équipe de quinze responsables saoudiens au consulat avant que Khashoggi n’y soit arrivé.