Le secrétaire général du Hezbollah libanais appelle à la vigilance contre le complot des ennemis visant à éradiquer de l’intérieur la Résistance par le biais de luttes intestines, tribales et régionales.
À l’occasion de l’anniversaire de la création de la radio libanaise al-Nour, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a accordé dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 octobre une audience au personnel de cette radio.
« La vigilance est la pierre angulaire de toute lutte contre les plans qui visent le Liban et la Résistance », a souligné Nasrallah.
« Nous sommes sortis la tête haute des menaces militaires et sécuritaires, mais cela ne signifie pas que nous ne soyons pas parés à toute éventualité », a-t-il affirmé.
« Le plus grand défi auquel nous sommes confrontés est le plan qui vise à éradiquer de l’intérieur la Résistance par le biais de luttes intestines, tribales et régionales que cherchent à susciter certains partis politiques », a averti Nasrallah, avant d’ajouter : « Les moyens de mettre en œuvre ces programmes existent. »
« Grâce à notre vigilance, nous déjouerons ce plan tout comme nous avons déjoué les précédents, » a-t-il souligné, en évoquant la responsabilité des médias à cet égard.
Il a en outre souligné l’importance de la sincérité et de la fiabilité des médias dans la diffusion des informations et des nouvelles, des vertus qui distinguent le Hezbollah et ses médias des autres.
« Nous devons entrer dans une nouvelle guerre médiatique », a averti le secrétaire général du Hezbollah libanais, évoquant le danger de l’apparition des textes postés sur les réseaux sociaux, qui ont envahi toutes les maisons.
Nasrallah, tout en louant la qualité des émissions diffusées ces dernières années par la radio al-Nour, a précisé qu’elles étaient et qu’elles continueraient d’être influentes.
En allusion aux défis auxquels la radio al-Nour a été confrontée, Nasrallah s’est exprimé en ces termes : « La guerre de l’été 2006 contre le Hezbollah libanais était le plus grands des défis. Lors de cette guerre, l’ennemi sioniste tentait de faire taire cette radio, dont le personnel partage les succès enregistrés par la Résistance. »
Dans une autre partie de son discours, Nasrallah s’est attardé sur la situation dans la bande de Gaza : « Le régime sioniste a provoqué une situation face à laquelle le peuple n’a d’autre choix que de résister. Ce qui arrivera dans les prochains jours sera important aussi bien pour Gaza que pour toute la région. »
En ce qui concerne la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, Nasrallah a affirmé que celui-ci avait été enlevé, torturé et assassiné avant d’être démembré avec une scie à os. « Depuis le début de cette affaire, nous essayons de rester de simples observateurs jusqu’à la divulgation des résultats de l’enquête. Mais nous pouvons nous servir de cet incident. Il est bien clair que cet incident prendra de jour en jour de l’ampleur. L’administration Trump est fort occupée par cette affaire. Le régime saoudien passe des moments difficiles. »
Nasrallah a également prononcé un discours ce vendredi 19 octobre à l'occasion du jour anniversaire de l'établissement scolaire Al-Mahdi (que Dieu hâte sa parousie), discours au cours duquel il a évoqué d'importantes questions régionales et internationales.
« Actuellement, il est temps de prendre une position courageuse envers la guerre contre le Yémen en permettant aux Yéménites d’opter dans la sérénité pour une voie politique et la réconciliation nationale. »
Et Nasrallah de poursuivre : « Les soutiens internationaux et régionaux à l’Arabie saoudite sont en train de s’estomper, surtout après l’affaire de Khashoggi. L’image du roi Salmane a été ternie d’une façon sans précédent depuis un siècle. »
Pour ce qui est des allégations accusant l’Iran d’ingérence dans la formation du cabinet libanais, il a démenti toute implication iranienne soit directe ou indirecte dans cette affaire.
