La Bourse saoudienne subit le contrecoup des menaces du président américain Donald Trump, qui a promis samedi à Riyad un « châtiment sévère » s’il s’avère que l’Arabie saoudite est bien derrière la disparition de Jamal Khashoggi.
La Bourse de Riyad a plongé de 7 % après son ouverture dimanche, sur fond de pression croissante sur l’Arabie saoudite à la suite de la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
L’indice Tadawul All-Shares Index (Tasi) a perdu plus de 500 points au début de cette première séance de la semaine, après deux jours de fermeture, effaçant ainsi tous ses gains de 2018.
Samedi, dans un entretien à la chaîne de télévision CBS, le président américain Donald Trump, grand allié de l’Arabie saoudite, a pour la première fois estimé possible l’implication de Riyad dans le sort de M. Khashoggi, entré le 2 octobre dans le consulat de son pays à Istanbul pour ne plus réapparaître depuis.
Si Riyad est responsable, il y aura « un châtiment sévère », a-t-il dit.
Bien que Riyad démente toute implication dans son éventuel meurtre, l’affaire Khashoggi a refroidi des investisseurs qui s’enthousiasmaient encore il y a quelques semaines des pharaoniques projets économiques du prince héritier Mohammed ben Salmane.
« Il y a une sorte d’incertitude autour de la situation concernant la disparition de Khashoggi, qui provoque la chute du marché », a déclaré à l’AFP Mohammed Zidan, analyste en stratégie pour Thinkmarket à Dubaï.