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La Turquie aide-t-elle les terroristes à rentrer au bercail en Syrie ?

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L’armée turque est en passe de construire une grande base militaire à Lattaquié. ©Sputnik/illustration

L’armée turque est en train de construire une grande base militaire composée des trois casernes séparées pour surveiller toutes les évolutions dans la province de Lattaquié et protéger les frontières du pays dans cette zone montagneuse.

Les habitants de la ville de Kassab dans le nord-est de la province de Lattaquié, à quelques kilomètres du bastion des groupes terroristes, disent avoir vu les militaires turcs construire ces dernières semaines des murs épais sur les flancs de la montagne d’al-Aghra. Maintenant, l’agence officielle de presse russe Sputnik annonce avoir découvert le secret de ces constructions.

« L’armée turque est en train de construire une grande base militaire comportant trois casernes séparées. Les Turcs semblent vouloir observer de près toutes les évolutions dans la province de Lattaquié et protéger leurs lignes frontalières dans cette région montagneuse. C’est qu’elle est en train de construire des murs épais et longs à la frontière pour que non seulement les civils, mais aussi les militaires ne puissent pas traverser facilement la frontière », a annoncé Sputnik, se référant à des sources à Ankara.

Des sources d’information ont rapporté que la Turquie était en train d’installer des systèmes de surveillance hypermodernes au-dessus des murs de séparation, lui permettant de contrôler tout mouvement à la frontière. L’une des deux casernes qui se construisent près de la base militaire principale sera chargée de collecter et de communiquer des informations confidentielles et enverra toutes les informations envoyées par le moyen des satellites de télécommunication.

Sputnik prétend que le mur de séparation s’étend tout au long de la ville frontalière de Kassab jusqu’à la côte de la Syrie et du port d’Asmara. Le mur de séparation est érigé à la frontière Syrie/Turquie et ne traverse pas la zone occupée par les terroristes.

Une source proche de l’armée gouvernementale syrienne indique que les gardes-frontières de l’armée syrienne surveillent attentivement toutes les activités de l’armée turque dans cette zone. Elle a précisé à ce propos :

« Ankara n’a pas obtenu l’aval de Damas pour la construction du mur frontalier. Pour cette raison, nous surveillons méticuleusement les agissements de l’armée turque à Lattaquié. En même temps, nous avons envoyé des unités militaires dans la région. Nous sommes prêts à mettre à exécution toute décision de Damas dans ce domaine. »

Bien que la construction des bases militaires turques ne soit pas achevée, des inquiétudes ont pour autant été soulevées au sujet du sort de ce projet qui viole la souveraineté territoriale de la Syrie.

Un expert des questions de sécurité affirme que les caractéristiques topologiques de la montagne d’al-Aghra ont permis à la Turquie d’installer de nouveaux équipements grâce auxquels elle pourra observer les moindres activités dans la province stratégique de Lattaquié, dont les contacts téléphoniques, les déplacements des gens et même les circulations des véhicules.

Il ne fait aucun doute que cela est vu comme une menace directe pour Damas et même pour la base aérienne russe de Hmeimim, et que des mesures particulières doivent être prises.

Un point important qui mérite attention est que le camp des déplacés de la ville de Yayladagi était jusqu’en 2014 le carrefour du trafic des terroristes internationaux qui faisaient partie du Parti islamique du Turkestan, de Jaïch al-Moujaheddine wal-Ansar et de Kataëb al-Boukhari, parmi lesquels les habitants de Chine orientale, de Tchétchénie et d’Ouzbékistan.

Si la Turquie veut transformer ce camp de déplacés en un nouveau bastion de terroristes, la situation dans la région deviendra plus compliquée que par le passé.  

Le site d’information Sham Times, lié à l’armée syrienne, a rapporté que cette dernière avait expédié des unités de forces spéciales à la base frontalière d’al-Sakhra, située en face de la montagne d’al-Aghra.

Le commandement central de l’armée syrienne, qui s’oppose fermement au déploiement de l’armée turque sur son territoire, a placé l’armée en état d’alerte pour dissuader les Turcs de porter atteinte à l’intégrité territoriale de la Syrie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV