L’envoi de camions chargés d’armes aux Unités de protection du peuple (YPG) prouve que les États-Unis continuent de soutenir les Forces démocratiques syriennes (FDS).
En dépit de l’accord conclu entre Ankara et Washington sur le retrait des Forces démocratiques syriennes de la ville syrienne de Manbij pour soi-disant stabiliser la région, l’administration américaine a fourni 500 camions d’armes durant la semaine dernière aux Unités de protection du peuple (YPG), affiliées aux Forces démocratiques syriennes (FDS), a rapporté la chaîne d’information Al-Alam.
En outre, la coalition internationale dirigée par les États-Unis a également reconnu jeudi que plus de 300 camions chargés d’armes, de matériel militaire et plus de 30 véhicules blindés avaient été transférés à Qamishl en Syrie à destination des Forces démocratiques syriennes (FDS), composées notamment de Kurdes issus des YPG.
Les FDS utiliseraient les véhicules de type Cougar pour effectuer des patrouilles dans les zones rurales et le centre-ville.
À noter qu’un ressortissant français qui se battait dans les rangs des Unités de protection du peuple (YPG) a été tué dans l’est de la province de Deir ez-Zor.
Par ailleurs, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé hier que la mise en œuvre de la feuille de route conclue avec Washington avait été reportée.
Washington et Ankara avaient approuvé en juin dernier la mise en œuvre d’une feuille de route prévoyant la formation d’un conseil local des habitants de Manbij, des patrouilles militaires conjointes effectuées par les troupes américaines et turques ainsi que le retrait des YPG qui, soutenues par Washington, sont considérées comme un groupe terroriste par Ankara.
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À la suite de l’accord, le Conseil militaire de Manbij, proche des Forces démocratiques syriennes (FDS), avait fait état le 22 juin dernier du retrait complet des YPG de cette ville située dans la province d’Alep au nord de la Syrie.
Alors que le gouvernement d’Assad est sur le point de mettre un point final à un conflit qui dure depuis près de huit ans, les États-Unis tentent d’instrumentaliser les Kurdes pour mettre en œuvre leurs politiques en Syrie.