Le président américain Donald Trump a déclaré ce mercredi que la Corée du Sud ne lèverait pas les sanctions imposées à Pyongyang sans l'aval des États-Unis. Mais c'est aller un peu trop vite en besogne. En effet, la première grande victoire de Pyongyang a soulevé un vent de panique côté américain. Et si les sanctions anti-Pyongyang étaient levées malgré l'opposition US?
La position de Washington fait suite en tout cas aux déclarations tenues mercredi par la ministre sud-coréenne des Affaires étrangères, Kang Kyung-wha ayant indiqué que Séoul "examinerait l'éventuelle levée des sanctions du 24 mai infligées à Pyongyang".
Selon des observateurs politiques, le contraste entre les deux discours américain et non-coréen est symptomatique des tensions et des divergences qui opposent désormais Séoul à Washington. Alors que le secrétaire d'État US a rencontré le leader nord-coréen, et qu'une nouvelle rencontre entre Trump et Kim Jong-un est prévue prochainement, rien ne peut assurer désormais le succès de l'entreprise américaine même si le président américain, Donald Trump, dit que Séoul ne lèverait pas les sanctions contre Pyongyang sans l'approbation des États-Unis.
En effet, le président sud-coréen, Moon Jae-in s’attelle à améliorer ses relations avec la Corée du Nord. Il estime que le réchauffement des relations entre Séoul et Pyongyang est un prélude au désarmement nucléaire du Nord. C'est un discours qui passe mieux à Washington mais qui sert surtout les intérêts des deux Corée visiblement engagées sous l'impulsion chinoise dans une dynamique de "réunification". Après avoir rencontré le leader nord-coréen et ainsi qu'il le dis lui-même, permis une "dédiabolisation" de Kim, Trump semble rester à la traîne et presque perdu le jeu nord-coréen. La Chine mène la danse et les États-Unis cumulent les revers, estiment les analystes.