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La haine anti-israélienne gagne en ampleur au sein de la communauté druze

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des druzes manifestant en faveur de l'État syrien à Ein Qiniye, dans la partie du Golan occupée par Israël. ©AFP

Depuis les terribles attaques terroristes qui ont frappé en juillet les villages de Soueïda et qui ont fait plus de 250 morts tous d'origine druze, Israël semble perdre chaque jour un peu plus, sa bonne presse auprès de cette communauté. À preuve, des manifs pro-Assad se multiplient dans les villages du Golan occupé où les habitants ne croient plus aux balivernes des forces d'occupation israélienne et où ils réclament non seulement l'ouverture des points de passage avec la Syrie mais le retour au sein de l'État syrien. Pressé de toute part, le régime de Tel-Aviv a fini par décider d'une réouverture du point de passage de Quneitra. N'empêche que la rage et la rancune sont là. Israël vient de condamner un prisonnier druze syrien à 10 ans de prison, croyant ainsi pouvoir intimider la communauté druze. 

Sedqi Suleiman Al-Maqet, le plus ancien prisonnier syrien emprisonné dans les prisons israéliennes. ©SANA

L'inique verdict de la soi-disant justice israélienne a provoqué la réaction immédiate de Damas. Le ministère syrien des Affaires étrangères, fustigeant la peine de prison décidée par la Cour suprême israélienne à l'encontre de Sedqi Suleiman Al-Maqet, a envoyé des lettres séparées au Secrétaire général des Nations Unies, au Conseil de sécurité, au Haut-Commissaire des droits de l'homme et aux comités internationaux des droits humains. Le ministère les exhorte à déclarer "nul et non avenu" le verdict contre le ressortissant druze syrien et à agir pour sa libération immédiate. Le ministère syrien des Affaires étrangères qualifie de surcroît la décision de la Cour suprême israélienne « de ridicule », « d'immorale » et « d'illégale » et appelle à la libération au plus vite du Syrien emprisonné.

La Cour suprême israélien a condamné Sedqi Suleiman Al-Maqet à onze ans de prisons le mardi 9 octobre. Ce Syrien a déjà passé 27 ans de captivité sous les geôles du régime israélien. Il a été libéré en 2012 mais arrêté de nouveau en 2015 à l’issue d’une incursion de l’armée israélienne sur sa maison au Golan occupé. Dans une lettre adressée au président Assad, Al-Maqet a dénoncé le verdict injuste d'Israël et réitéré le soutien de tous "les druzes du Golan occupé" à l'État syrien et leur souhait de pouvoir vivre dans un Golan libéré du joug israélien. 

Sedqi Suleiman Al-Maqet ©Al-Masdar

Réagissant à ce verdict, le père du Syrien emprisonné a déclaré à SANA que la décision rendue par les tribunaux israéliens est «nulle et illégale». Le père de Maqet a appelé les organisations de défense des droits de l’homme à intervenir pour aider à sa libération. Maqet a été le plus ancien ressortissant arabe emprisonné dans une prison israélienne avant sa libération en août 2012. Il a été arrêté de nouveau pour avoir photographié et filmé les forces israéliennes assistant les terroristes en Syrie.

Les analystes politiques relèvent une suite de "faux-pas" israéliens au Golan occupé qui pourrait coûter trop cher au régime sioniste. L'attaque terroriste du juillet dernier contre les druzes de Soueïda a été planifiée par le régime de Tel-Aviv, à l'époque impliqué dans le processus d'évacuation des "Casques blancs" , ces pseudo humanitaires à qui les USA et leurs alliés avaient attribué la mission de mettre en scène une attaque chimique à Idlib pour en accuser l'État syrien. L'opération terroriste de Soueïda commise par certains éléments des Casques blancs a laissé plus des dizaines de morts et s'est soldée par l'enlèvement des dizaines de femmes et de filles druzes.

Ce fut le début de l'éclatement de la colère contenue des citoyens druzes dont la terre est occupée depuis 4 décennies par Israël. Pour les analystes, la destruction de l'Il-20 russe le 17 septembre dernier provoqué par Israël fut la seconde erreur fatale d'Israël. Le retour de l'armée syrienne au Golan, dans la foulée de la libération des provinces de Deraa et de Quneitra des mains des terroristes, a été appuyée par l'armée russe. L'escalade israélo-russe risque à tout moment de basculer la donne et de préparer le terrain à ce que le Golan revient à sa vrai propriétaire qu'est la Syrie.  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV