Un premier groupe de terroristes soutenus par Ankara a commencé à se retirer de la future « zone démilitarisée » d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, dont les contours ont été dessinés par la Turquie et la Russie après un accord conclu à Sotchi, le 17 septembre dernier.
« Des unités de Faylaq al-Cham se retirent depuis dimanche matin avec leurs armes lourdes, dont des chars et des canons, du sud de la province d’Alep et de la banlieue ouest de la ville » du même nom, situées « dans la zone démilitarisée » prévue par l’accord, a dit à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Dans l’immédiat, le groupe terroriste Faylaq al-Cham, qui compte entre 8 500 et 10 000 membres, n’a pas fait de commentaire officiel et leur destination n’a pas été communiquée.
L’accord russo-turc permet d’éloigner, à court terme, la perspective d’une offensive militaire et prévoit la création d’ici au 15 octobre d’une « zone démilitarisée » de 15 à 20 km de large, sous contrôle de la Russie et de la Turquie. Mais sa mise en application est soumise à la capacité — principalement d’Ankara — de faire accepter l’accord aux divers groupes de l’opposition.
Le groupe Tahrir al-Cham occupe en ce moment 60 % de la province d’Idlib et n’a toujours pas annoncé s’il se retirerait de la zone en question.