Le nouveau spectacle du Premier ministre israélien, où il a accusé l’Iran d’abriter un « site de stockage atomique secret » à Téhéran, n’a pas beaucoup intéressé aux Américains.
Un responsable du service de renseignement américain, qui a préféré rester anonyme, a confié, jeudi 27 septembre à Reuters, que les propos de Benjamin Netanyahu à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies étaient « quelque peu trompeurs ».
« Premièrement, nous connaissons cette installation depuis un certain temps mais elle est remplie de classeurs et de papiers, pas de tubes en aluminium pour les centrifugeuses, et deuxièmement, rien n’existe dans cette installation qui pourrait permettre à l’Iran de violer l’accord nucléaire plus rapidement qu'il pourrait le faire par d’autres moyens », a déclaré le fonctionnaire.
Un autre responsable militaire américain a déclaré, sous couvert de l’anonymat, que les États-Unis étaient au courant de l’installation annoncée par Netanyahu et l’avait décrite comme un « entrepôt » utilisé pour stocker les « archives et dossiers » du programme nucléaire iranien.
Le jeudi 27 septembre, Benjamin Netanyahu a montré des cartes à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies en prétendant que l’Iran abriterait un « site de stockage atomique secret » à Téhéran.
Le Premier ministre israélien a dit avoir remis des informations portant sur ce site secret à l’Agence internationale de l’énergie atomique avant d’exprimer sa colère quant à l’indifférence de l’Agence.
Cela alors que l’Agence internationale de l’énergie atomique a confirmé, jeudi 30 août, dans son plus récent rapport, le respect par l’Iran des engagements qu’il avait pris dans le cadre de l’accord nucléaire, signé en 2015.