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La Syrie et l’Iran sont les gagnants de la tension russo-israélienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président russe Vladimir Poutine (C) aux côtés de commandants militaires. ©AP

Le crash de l’Il-20 russe et la tension qui ne cesse de s’accentuer, depuis, entre la Russie et Israël, vont dans l'intérêt aussi bien de l’Iran que de la Syrie. La Syrie possède désormais des S-300 au grand dam d’Israël qui ne peut plus mener, librement, ses raids aériens dans le ciel syrien.

Il est vrai que le président russe Vladimir Poutine a accordé nombre de concessions aux Israéliens: il a accepté entre autres de ne pas livrer des S-300 à la Syrie, considérés comme une menace pour la sécurité d'Israël.

"L’ami israélien" n’était pas, toutefois, digne de confiance… Après le crash de l’Il-20 russe, le président russe est revenu sur sa décision: la défense aérienne syrienne sera dotée des S-300 russes. Que fait alors Israël ? Est-ce que ce régime est prêt à confronter la Russie ? Les analystes dont Abdel Bari Atwan n'en sont pas si sûrs. 

Le ministre israélien des Affaires militaires Avigdor Lieberman qui avait promis, il y a quelques années, que les avions israéliens détruiraient tous les S-300 russes livrés à l’armée syrienne, n’a pas prononcé un seul mot, depuis l’annonce de la nouvelle décision de Poutine.

Nous ne croyons pas que Lieberman ou son chef Netanyahu puissent entrer dans une confrontation avec la Russie. L’ère de l’impunité israélienne est révolue : la Russie répondra, désormais, sans relâche, à toute violation de l’espace aérien syrien.

Les responsables israéliens qui ont reçu une gifle cinglante, craignent désormais non seulement les missiles du Hezbollah, de la Syrie et l’influence de l’Iran mais aussi les réactions inattendues de la Russie. C’est d’ailleurs une sérieuse inquiétude pour les alliés arabes de ce régime dans la mesure où un affaiblissement d’Israël pourrait nuire, sérieusement, au plan de démembrement de la région.

Cela s’avère, par contre, une chance inattendue voire une victoire pour le gouvernement syrien qui bénéficie, d’une part, des S-300, et de l’autre, d’une alliance plus solide que jamais avec la Russie.

La nouvelle donne débouchera, également, sur un rapprochement Iran-Russie, poursuit M. Atwan. Les deux parties sont sur la même longueur d’onde sur de nombreux dossiers. 

La tension entre la Russie et Israël pourrait s’atténuer. La Russie ne fera certainement rien pour la libération de la Palestine; cela ne concerne que les Arabes, Moscou en est convaincu.

Mais en ce qui concerne les intérêts russes, Poutine ne les néglige pas; il n’oublie pas qu’Israël est depuis toujours un allié des États-Unis, adversaire historique de la Russie depuis la guerre froide.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV