Tout en invitant Damas à mettre fin aux opérations militaires à Idlib, Ankara y envoie des convois d’armes.
Les événements qui se déroulent en Syrie témoignent d’une violation flagrante du droit international. Alors que l’armée syrienne s’apprête à lancer des opérations visant à libérer la dernière province syrienne tenue par les terroristes, Ankara réclame d’une part l’arrêt des opérations menées par l’armée syrienne et y envoie, d’autre part, des convois militaires.
Dans le cadre des opérations lancées par Ankara contre les Kurdes syriens en 2017, les forces de l’armée turque sont actuellement présentes dans plusieurs régions du Nord syrien, dont la ville d’Afrin.
Alors que l’armée syrienne est en pleine préparation des opérations visant à libérer la dernière province syrienne tenue par les groupes terroristes, dont le Front al-Nosra et Daech, le ministre turc de la Défense Hulusi Akar exhorte Damas à mettre fin à toute opération aérienne et terrestre de l’armée syrienne.
Cependant, dans la nuit du lundi 10 septembre, un grand convoi militaire turc a fait son entrée dans la ville de Harim depuis la province turque de Hatay, a indiqué une source proche des terroristes au journal Al-Masdar.
De plus, la Turquie est en train de falsifier des documents pour revendiquer au moins 15 villages de la province syrienne d’Idlib, a déclaré l’Observatoire syrien des droits de l’homme cité par la chaîne d’actualité arabe Sky News.
Ankara prétend que ces documents remontent à l’époque de la présence des Ottomans dans cette région, a noté l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Située dans le nord-ouest de la Syrie et à la frontière avec la Turquie, la province Idlib, avec une population de 3 millions d’habitants, est la dernière parcelle du territoire syrien toujours occupée par des groupes terroristes.
Par ailleurs, un commandant du groupe terroriste Maghawir al-Thawra a fait état d’une formation de huit jours prodiguée aux éléments terroristes par les Marines US dans la base américaine d’al-Tanf, où les forces américaines sont présentes illégalement depuis 2014.
Lire aussi : Syrie : opération surprise de l’armée dans le nord d’al-Tanf
Sans l’aval du gouvernement syrien, la base militaire al-Tanf a été créée dans le triangle frontalier entre la Syrie, l’Irak et la Jordanie par les forces de la coalition internationale sous commandement de Washington, qui a pour soi-disant mission de lutter contre les terroristes de Daech.