Un jour après le succès du sommet de Téhéran consacré à la Syrie, les Émirats arabes unis ont appelé les pays arabes à réviser leur politique envers Damas.
Le ministre d’État aux Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Anwar Mohammed Gargash, s’est dit inquiet du rôle de moins en moins important des pays arabes dans les évolutions syriennes, qualifiant d’amères les leçons de la crise syrienne.
« La baisse de l’influence et du rôle des pays arabes dans la crise syrienne nécessite une révision sérieuse et complète de nos politiques à la lumière des leçons qu’on doit tirer », a-t-il posté sur Twitter.
En avril dernier, et à l’issue du sommet Iran/Turquie/Russie à Istanbul, consacré à la crise syrienne, Gargash avait déploré l’absence du monde arabe dans les efforts destinés à résoudre la crise en Syrie ainsi que le renforcement du rôle des parties non arabes dans la région.
Le 7 mai dernier, le responsable émirati avait reconnu, lors d’une interview, la décision erronée des pays arabes d’expulser la Syrie de la Ligue arabe.
« Je pense que l’expulsion de la Syrie de la Ligue arabe fut une mauvaise décision, car après cela nous n’avions plus aucun levier politique ni canal pour présenter un programme arabe uni pour le règlement de la crise syrienne », avait-il avoué.
En novembre 2011 et simultanément aux pressions occidentales sur le gouvernement légal syrien, la Ligue arabe a suspendu l’adhésion de la Syrie au sein de l’organisation panarabe.
Le sommet tripartite de Téhéran, auquel ont participé les présidents iranien, russe et turc, s’est achevé le vendredi 7 septembre avec la publication d’un communiqué dans lequel Hassan Rohani, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine ont insisté sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie ainsi que sur le respect de la charte de l’ONU.
Les trois hommes ont réitéré la poursuite de leur coopération pour éradiquer les groupes terroristes. Tout en se disant satisfaits des acquis du processus d’Astana, ils ont affirmé que le processus politique et le dialogue sont la seule solution à la crise syrienne.