La visite de Zarif en Syrie est considérée comme étant un point culminant et une grande évolution dans les relations politiques Téhéran-Damas en cette période de l’après-crise. Rien ne pourrait, d'après les analystes, ébranler les liens stratégiques des deux pays amis.
Selon l’agence de presse iranienne IRNA, la visite de Mohammad Javad Zarif, le en Syrie, en cette période de l’après-crise ouvre un nouveau chapitre dans les relations déjà particulièrement bonnes entre Téhéran et Damas. Il s’agit d’ailleurs de la seconde visite depuis huit ans du chef de la diplomatie iranienne en Syrie.
Au cours de ces quatre dernières décennies, les deux pays ont entretenu des relations politico-culturelles sur fond des intérêts communs et avec plus de vitalité depuis la Révolution islamique de 1979.
Au cours de huit années de guerre des groupes terroristes contre la Syrie, l’Iran a offert un appui sans faille au gouvernement et au peuple syriens. Dans toutes les réunions internationales censées trouver une solution politique à la crise syrienne, la diplomatie iranienne a soutenu avec force et détermination la Syrie face aux revendications maximalistes de l’Arrogance mondiale.
Les liens Iran-Syrie s’étendent chaque jour davantage et la visite du premier diplomate iranien à Damas montre que ces liens sont inébranlables.
Des ennemis régionaux et extrarégionaux de l’Iran et de la Syrie ont, à maintes reprises, essayé de désunir ces deux alliés stratégiques ; en vain, à chaque fois leur conspiration est tombée à l’eau, se heurtant aux fermes prises de positions officielles des deux pays.
Une victoire définitive contre les terroristes semble être proche en Syrie et le déplacement du ministre iranien des Affaires étrangères en Syrie marque un nouveau pas sur la donne des relations bilatérales à l’approche de cette importante période de l’après-crise.
Le déplacement des autorités iraniennes en Syrie a effectivement pris un rythme accéléré au cours de ces derniers mois et jusqu’ici, Damas a été hôte du ministre iranien des Routes et de l’Urbanisme et de son collègue chargé de la Défense. D’importants accords militaires et économiques ont été signés au cours de ces visites. L’accent a été mis sur le développement des relations bilatérales lors de rencontres avec de hauts responsables syriens surtout le président syrien Bachar al-Assad.
Devant les journalistes, le mois dernier, le président syrien Bachar al-Assad a dénoncé la proposition saoudienne de renoncer aux relations avec Téhéran, en échange d’une enveloppe d’aide financière, pour dire :
« Nos relations avec l’Iran ne sont pas à vendre et aucune partie ne doit se permettre de définir un prix pour ces relations ; or, certains pays dont l’Arabie saoudite ont élaboré de telles propositions au début de la crise et aux différentes étapes de la guerre. Riyad tenait à dire que la situation redeviendrait normale dans notre pays si nous renoncions à nos liens avec l’Iran, ce que nous rejetons définitivement ; or, la position saoudienne envers les liens Damas-Téhéran est claire. »
De même, Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a tout récemment déclaré que Damas accueillait positivement la reprise des relations avec les États arabes, mais que maintenir les relations bilatérales avec l’Iran constituait la priorité du gouvernement syrien.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, s’est rendu, ce lundi 3 septembre avec d’autres responsables iraniens, à Damas pour une visite de 24 heures. Il a été accueilli à l’aéroport de Damas par le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, et d’autres responsables syriens.
