Le régime saoudien profite, selon Mahna al-Habil, de la crise dans ses relations avec le Qatar. Toutefois, la journaliste estime que Riyad aurait tout à gagner à se réconcilier avec Doha pour se prémunir de la voracité sans fin des États-Unis.
Ce dimanche 2 septembre, le quotidien qatari Al-Watan a publié sur son site internet un article de Mahna al-Habil, consacré à la façon dont Riyad attribue ses tensions et problèmes internes au Qatar.
« Et on peut dire que la crise dans les relations saoudo-qataries a profité aux Saoud. Les occasions qui se sont présentées pour régler les différends entre les deux pays n’ont pas été saisies. Le prince héritier d’Arabie saoudite s’est heurté à des obstacles majeurs comme l’absence d’une nouvelle équipe de consultation qui puisse l’aider à examiner les dossiers régionaux, de sorte qu’il finisse par se rendre compte des lourdes pertes que cette situation inflige à l’Arabie saoudite et cherche à résoudre les crises internes en réalisant des réformes.
Est-ce que les crises s’expliquent par l’échec du projet d’introduction en Bourse de Saudi Aramco ? La création de canaux secrets entre Doha et Riyad serait une bonne solution, car le prix qu’exigent les États-Unis n’a pas de limite. Une solution encore meilleure serait de corriger les prises de position erronées de Riyad, qui posent beaucoup de problèmes au Qatar et aux autres pays arabes du golfe persique. »