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Le « Non » de Damas aux propositions anti-iraniennes de Washington

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats de l'armée syrienne. ©Reuters

A peine quelques semaines après que Riyad eut tenté d'acheter le président syrien, les Américains ont aussi tenté leur chance. Une délégation américaine s'est rendu à Damas pour proposer au président syrien la chose suivante : les Etats-Unis seraient prêts à se retirer de la Syrie si les forces iraniennes s’en retiraient et que Damas accordait aux Américains le droit d'exploiter le pétrole syrien. La réponse "négative" du président syrien a été sans équivoque. 

"La proposition américaine aurait été mise en avant courant mois de juin lors de la visite d’une délégation américaine composée d’officiers sécuritaires et d’espionnage dans le quartier d’al-Mazzeh situé au centre de Damas. La délégation aurait rencontré avec le général Ali Mamlouk, chef du bureau de la sûreté nationale de Syrie, rapporte an-Nachrah.

Ali Mamlouk à Damas en 2015. ©AFP

Lors de cette rencontre la délégation américaine aurait fait part de la disponibilité de Washington de retirer ses forces de Syrie et surtout celles déployées sur la base d’al-Tanf et sur l’est de l’Euphrate à condition que Damas pousse l'Iran à se retirer de Syrie, garantisse la livraison d’une partie du pétrole syrien aux États-Unis et remette aux Américains une liste des groupes terroristes et de leurs membres.

Et le général Ali Mamlouk, chef du bureau de la sûreté nationale, de répondre :

« Primo, les États-Unis sont considérés comme une force d’occupation en Syrie, force qui s'y trouve sans l’autorisation de Damas. Sur cette base vous devrez quitter le sol syrien  sinon l'armée syrienne vous traitera à titre de force d’occupation. Secundo, la Syrie n’est pas un pays "né de la dernière pluie". Elle fait partie d’un axe bien large (axe de la Résistance, NDLR) , et notre position envers l’Iran est bien claire, le président syrien Bachar al-Assad ayant abordé à plusieurs reprises cette question. Nos relations avec l’Iran et le Hezbollah qui se battent aux côtés des forces syriennes contre les terroristes sont solides et les velléités américaines ne pourront en rien affecter notre alliance avec l'Iran. Tertio, notre priorité après la guerre consiste à coopérer avec les alliés et les amis, qui n’ont pas conspiré contre le peuple syrien. Nous ne pouvons pas nous permettre d’offrir des facilités aux entreprises et aux compagnies des pays ennemis (comme les Etats-Unis, NDLR). Quant à notre pétrole, il est hors de question de faire des primes aux ennemis. Ceci dit, une fois la guerre finie, et nos politiques de reconstruction annoncées, les entreprises américaines pourront se présenter sur le marché énergétique syrien via les intermédiaires européennes ou russes».

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV