« Pourquoi la Turquie capitulera et quittera le nord de la Syrie », tel est le titre d’un article diffusé par le site d’information libanais al-Ahed dans lequel, Charles Abi Nader, un général libanais à la retraite, s’est penché sur les raisons pour lesquelles la Turquie n’a pas pu atteindre ses objectifs.
« Actuellement aucun bruit n’est plus fort que celui des chaînes des chars de l’armée syrienne qui se dirigent vers le nord de la Syrie, dans le but de reconquérir de grandes zones comme Idlib et les rifs d’Alep, de Hama et de Lattaquié et de libérer par conséquent la dernière région qui n’est pas encore sous le contrôle du gouvernement syrien, et ce après la libération totale du Sud et de Soueïda », est-il écrit dans cet article.
Le gouvernement syrien et les Forces démocratiques syriennes (FDS) mènent des négociations sérieuses en ce qui concerne l’est de la Syrie, des négociations pour faire valoir la loi et la souveraineté de Damas.
Dans le même, temps, Idlib est le théâtre d’affrontements entre les groupes terroristes et d’une vague d’assassinats ciblés. Ces terroristes sont également pilonnés par les avions de combat et l’artillerie de l’armée syrienne. Aux frontières d’Idlib, les unités de l’armée et ses alliés sont en train de se préparer à une attaque pour libérer cette région.
La Turquie tente vainement de repousser la bataille d’Idlib
La Turquie tente de retarder cette opération d’envergure et à cet effet elle, essaie vainement de prouver aux côtés de la Russie et de l’Iran son engagement à respecter l’accord d’Astana et son attachement à la désescalade.
« Ankara sera finalement obligé de céder face à l’armée syrienne et de se retirer du nord de la Syrie », a écrit al-Ahed en évoquant les raisons de l’échec de ces tentatives désespérées.
Sur le terrain, tous les indices témoignent de la capacité de l’armée syrienne à lancer avec succès une opération d’envergure dans la grande région d’Idlib.
La Syrie et ses alliés sont très puissants et disposent de capacités élevées. Ils sont capables de mener cette opération et les succès qu’ils ont enregistré dans la plupart des zones du centre, du sud et de l’est de la Syrie, et même maintenant le long de l’Euphrate, viennent appuyer cette affirmation.
La Turquie n’est pas parvenue à créer ce qu’elle qualifiait d’« armée nationale », en réalité une coalition constituée de groupes terroristes.
Bien que la Turquie soutienne la plupart des groupes terroristes dans la province d’Idlib, elle n’a pas réussi à les faire fusionner dans une prétendue armée nationale qui aurait fait face à l’armée syrienne.
Les différents groupes terroristes à Idlib poursuivent chacun leurs objectifs. De même, ils sont soutenus financièrement et militairement par des sources différentes. Tout au long de la guerre, ils ont montré qu’ils ne parviennent à s’entendre que lorsqu’il s’agit de l’extrémisme, de l’hostilité contre Damas, du chaos et du terrorisme.
La Turquie est tiraillée entre ses engagements pris dans le cadre de l’accord d’Astana et son intérêt à soutenir les groupes terroristes.
L’Iran et de la Russie n’ont plus confiance en la capacité de la Turquie à appliquer l’accord de désescalade.
Pour Charles Abi Nader, la situation tendue de la diplomatie internationale de la Turquie et les pressions économiques qui pèsent sur ce pays expliquent l’échec de la politique d’Ankara en Syrie.
« L’armée turque ne cherche à affronter ni la Russie ni l’Iran, deux pays qui ont prouvé à Erdogan, pour la deuxième fois depuis la tentative de coup d’État contre Ankara, qu’ils resteront toujours à ses côtés et qu’il peut leur faire confiance aussi bien sur la scène économique que politique », a-t-il ajouté.
Il reste encore la principale raison, celle qui a conduit la Turquie à se rapprocher de la Russie et de l’Iran, qui a conduit par la suite à l’accord d’Astana et pour laquelle les groupes terroristes se sont dispersés : c’est la résistance de l’armée syrienne dans cette guerre, et ce grâce à ses alliés fidèles, puissants et sincères.