« Non, il n’y aura pas de rencontre. » C’est en ces termes que le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a répondu lorsqu’on lui demandait s’il allait bientôt rencontrer des responsables américains, dont son homologue Mike Pompeo.
Questionné sur l’éventualité de rencontres entre responsables iraniens et américains en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, Mohammad Javad Zarif a affirmé que « non, il n’est pas prévu qu’il y ait une rencontre ».
Le chef de la diplomatie iranienne a ajouté :
« Nous avons plus d’une fois annoncé notre position. En ce qui concerne la récente proposition de Donald Trump, la position officielle du pays a été annoncée par le président iranien ainsi que par le ministère des Affaires étrangères. Les Américains manquent d’honnêteté. En plus, ils sont accros aux sanctions et cette addiction aux sanctions ne permettra aucun dialogue. »
« Est-il établi que la partie jordanienne est porteuse d’un message de la part des États-Unis ? »
À cette question aussi, le ministre des Affaires étrangères a répondu par la négative.
Les journalistes ont renchéri : « Vos déplacements à Amman ainsi que la probable visite du ministre jordanien des Affaires étrangères à Téhéran ont renforcé cette hypothèse que la Jordanie va jouer le médiateur entre l’Iran et les Etats-Unis… »
En réponse, Mohammad Javad Zarif a précisé que les relations bilatérales avec des pays voisins ou amis font partie intégrante de la diplomatie de la RII.
« Et il n’est pas établi qu’à travers ces déplacements mutuels, on poursuive des objectifs en rapport avec un pays tiers », a ajouté le ministre.
Le vendredi 10 août, Majid Takht-e Ravanchi, directeur politique du bureau de la présidence iranienne, a déclaré à l’agence de presse ISNA qu’il ne voyait « aucune raison » à des pourparlers entre les présidents iranien et américain lors de la 73e Assemblée générale des Nations unies le mois prochain.
« Que pourriez-vous attendre de quelqu’un qui se retire des engagements internationaux et qui dit maintenant que nous sommes prêts au dialogue ? », a-t-il noté.
En mai dernier, le président américain Donald Trump a annoncé la sortie unilatérale des États-Unis du Plan global d’action conjoint (PGAC, accord sur le nucléaire iranien signé en 2015), malgré l’objection des autres signataires de l’accord.
Au début de la semaine, le président américain Donald Trump a signé un décret exécutif, rétablissant une série de sanctions contre l’Iran. Les États-Unis ont annoncé que la deuxième phase des sanctions entrerait en vigueur en novembre.
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