Selon Moscou les sanctions anti-iraniennes des USA sont dangereuses pour le Moyen-Orient.
Lors de son point de presse hebdomadaire de jeudi, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova s’est exprimée en ces termes : « Quant au Plan global d’action conjoint, c’est-à-dire l’accord nucléaire signé à Vienne en 2015, les États-Unis ont pris des mesures contre la volonté de nombreux pays. »
« Le retrait des États-Unis du PGAC n’allait pas dans le sens des intérêts nationaux américains, mais un petit groupe à l’intérieur de ce pays a fait du lobbying pour mettre à exécution ce plan », a-t-elle dénoncé.
Et de poursuivre : « S’agissant du PGAC, nous avons annoncé à plusieurs reprises que la politique américaine était contre-productive et que Washington agissait contrairement à la volonté de nombreux pays. »
Elle a souligné que les décisions anti-iraniennes des États-Unis étaient extraterritoriales et qu’elles portaient préjudice à d’autres pays.
« Nous assistons à une violation du droit international et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité », a-t-elle expliqué, avant de rappeler : « Il va de soi que le retrait des États-Unis du PGAC n’était qu’un règlement de compte politique vis-à-vis de l’Iran. Les États-Unis cherchent à empêcher l’Iran de coopérer avec des partenaires étrangers, y compris les pays de l’UE. Mais après la signature de l’accord de Vienne, les entreprises européennes ont signé des protocoles de coopération avec Téhéran. »
Elle a réitéré que la Russie considérait comme illégales et contre-productives les sanctions anti-iraniennes rétablies par Washington.
« Nous respectons le PGAC. D’autres signataires y sont également fidèles et essaient de le préserver, car il appartient à la communauté internationale », a-t-elle argué.