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"Les USA avancent l'offre du dialogue à l'Iran puisqu'ils ont eu peur de Soleimani" (presse israélienne)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats américains se bouchent les oreilles pour éviter d'entendre les explosions, Libye, 2011. ©Réseauinternational

L'offre du dialogue du président US à l'adresse de l'Iran s'est renouvelée: samedi 4 août, l'Américain s'est dit prêt au dialogue avec l'Iran et a reconnu que ce dialogue dépend entièrement de la volonté iranienne. Le ton a radicalement changé : alors qu'il y a un mois, Donald Trump et ses lieutenants promettaient le feu de l'enfer aux Iraniens, ils en sont désormais à multiplier les signes d'ouverture. Les médias israéliens suivent ses évolutions avec inquiétude. Pour eux qui connaissent bien les forces armées iraniennes, les récentes déclarations du commandant en chef de la Force Qods, le général Qassem Soleimani, ne sont pas étrangères à ce changement de ton radical du côté de la Maison Blanche. Le général iranien avait mis en garde Washington contre un tollé iranien qui irait toucher les forces US déployées à travers toute la région. 

Alors que le président américain Donald Trump vient de poster son deuxième tweet, pour se dire prêt aux négociations avec la RII, les médias israéliens se sont lancés dans une série de spéculations et d'analyses, reliant la réaction de Trump aux récentes déclarations du général Qassem Soleimani, commandant en chef de la orce Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique. La présence de quelques 50.000 soldats américains à travers des dizaines de bases militaires US au Moyen-Orient constitue le talon d'Achille US dans le cadre de toute confrontation à venir entre les USA et l'Iran.

« La première annonce du président US pour un "dialogue sans condition" avec la RII est intervenu deux jours après le discours du général Qassem Soleimani, qui a menacé de façon sans précédente les Etats-Unis : « C’est moi, soldat Soleimani qui te parle, Trump! », a dit le général demandant au chef de la Maison Blanche de s’adresser à lui et non pas au président Rohani, s’il veut user du langage de force face à l'Iran », a écrit le journal israélien Yediot Aharonot.

Pour Yediot Aharonot, les offres répétés de dialogue américaines à l'adresse de l'Iran ont peu de chance de trouver un écho favorable dans la mesure où " les Iraniens ont perdu la confiance aux Américains après leur retrait de l'accord nucléaire". "Toutefois, les contacts pourront être noués, si les Américains revenaient sur leur retrait et réintégrer l'accord, prévoit le journal qui avoue que la "confrontation militaire" est l'un de multiples atouts dont dispose l'Iran vis-à-vis des Américainse. 

Dans une même lignée, la chaîne de télévision américaine CNBC évoque la perspective d'un face-à-face irano-américain : « La vérité est que l’Iran dispose d’outils multiples qui sont propres à inquiéter les États-Unis. Le détroit d'Hormuz et son possible blocage en font partie mais il y en a encore : les forces américaines sont partout présentes au Moyen-Orient, en Irak, en Afghanistan, en Syrie, et dans les pays du Golfe [Persique, NDLR]. L’Iran est effectivement la première "préoccupation" des États-Unis et de loin, la plus importante. Ce que le général Soleimani a dit, ne renvoie pas forcément à une confrontation militaire USA-Iran. Les cyberattaques iraniennes, les missiles de l'Iran et bien sûr la proximité des bases miliaires US avec ce pays sont tous d'autant de sujets qui nous exposent au plus grand danger. »

La chaîne américaine CNBC de conclure : "À vrai dire, l’Iran, en étendant sa profondeur stratégique, dispose des conseillers militaires partout où les forces US sont présentes. Les Iraniens nous suivent comme notre ombre, en Irak, au Liban et en Syrie où ils ont changé les règles du jeu, règles conçues pendant des décennies par les États-Unis et Israël". 

Arès le retrait unilatéral des États-Unis du Plan global d’action conjoint (accord nucléaire de 2015), Israël et l'Arabie saoudite s'en sont réjouis. Mais c'était aller trop vite en besogne. À mesure que le temps a passé, Trump et son équipe se sont vus dans l'impossibilité de s'affronter militairement avec l'Iran. Ils ont pris trop au sérieux les avertissements du commandant en chef de la Force Qods qui connaît bien les failles de l'armée US au Moyen-Orient pour l'avoir combattu indirectement depuis 20. La première offre de dialogue de Trump aux Iraniens a pris de court Israël mais aussi Riyad qui se sont réveillés d'un sommeil léthargique face à une administration US qui a fini par reconnaître l’influence régionale de l’Iran. L'heure est désormais à l'attente craintive à Tel-Aviv et à Riyad. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV