Au moins 60 personnes ont été tuées et 120 autres blessées, le jeudi 2 août, dans les frappes aériennes de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite qui ont visé le port de pêche et un hôpital de Hudaydah.
Une vidéo montre les répercussions désastreuses et choquantes des attaques. Les victimes dont de nombreux enfants ont été évacués vers l'hôpital d’al-Thawra.
Selon un médecin, "de nombreux blessés ont été transférés vers d’autres hôpitaux et il y a un grand nombre de morts".
"Nous ne pouvons toujours pas compter les victimes car elles sont nombreuses et dépasse la capacité d'accueil de notre hôpital", a-t-il indiqué.
En réaction à ce massacre, Mohammed Ali al-Houthi, président du Comité révolutionnaire yéménite, a déclaré, ce vendredi 3 août, que les attaques de la coalition, considérée comme terroristes, constituait un "crime de guerre" et une" violation flagrante des lois internationales".
"Le massacre qui a eu lieu ce jeudi à Hudaydah est un nouveau grand défi pour le Conseil de sécurité des Nations unies. Ce crime prouve, une fois de plus, que les dirigeants de la coalition ne cherchent qu'à anéantir le pays et sa population et ne sont nullement enclins au processus de paix. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis commettent, en toute impunité, des atrocités de tout type", a déclaré Mohammed Ali al-Houthi.
Il a appelé le Conseil de sécurité à adopter une résolution sur la cessation des bombardements de la coalition saoudienne et le blocus quasi total du Yémen, tout en accusant Washington et Londres d’avoir entravé jusque-là le processus de paix.
"La nation yéménite sait que les femmes et les enfants sont massacrés par des armes américaines alors que les lois internationales interdisent leur utilisation contre les civils et le personnel médical", a-t-il souligné.
La coalition militaire, dominée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, a lancé au mois de juin une offensive contre la rive occidentale du Yémen, visant particulièrement le port stratégique de Hudaydah par où transitent les aides alimentaires destinées au peuple yéménite.
Selon les chiffres de l'ONU, "le blocus saoudien est en effet la principale cause d'une famine qui menace aujourd'hui 8,4 millions de Yéménites et le pays reste plongé dans une grave crise humanitaire issue des conflits en cours".