Pas de doute pour le twitto saoudien qui utilise le pseudo Mujtahidd : le prince héritier saoudien cherche à dissimuler la réalité au sujet du navire ciblé le 25 juillet par la marine yéménite, près du détroit de Bab el-Mandeb.
Dans un tweet, posté jeudi le blogueur saoudien a abordé la destruction de deux navires de guerre saoudiens par les commandos marins d’Ansarallah. Le navire ciblé était, selon lui, bel et bien un navire de guerre saoudien mais que Mohammed ben Salmane refusait de l'admettre. N'estimant pas Ansarallah capable de viser les navires de guerre saoudiens, l'ambitieux prince prétend qu'il s'agissait d'un pétrolier. Mujtahidd note que le prince, qu'il désigne d'"idiot", ne peut pas comprendre qu'il est pire de reconnaître l’impuissance de Riyad à assurer la sécurité de ses pétroliers sur le détroit de Bab el-Mandeb après trois années de guerre que de reconnaître que l'un de leur navires de guerre a été visé.
Selon les sources bien informées, le navire en question transportait des armes et des renforts, affiliés à la coalition pro-Riyad et prévoyait de les débarquer sur la côte ouest du Yémen.
Mais à peine cette nouvelle diffusée, la compagnie pétrolière nationale Saudi Aramco a immédiatement annoncé par communiqué que deux pétroliers saoudiens qui avaient été visés par les combattants d’Ansarallah transportaient chacun deux millions de barils de pétrole.
Le ministre saoudien de l'Énergie, Khalid Al Falih a annoncé, jeudi 26 juillet, que Riyad avait suspendu temporairement toutes les livraisons de pétrole par le détroit stratégique de Bab el-Mandeb.
Le Yémen a ciblé jusqu’à présent plusieurs navires et des navettes de guerre de la coalition pro-Riyad sur la côte ouest et n'a jamais fait part d'attaque contre aucun pétrolier.
C’est en mars 2015 qu’une coalition militaire commandée par l’Arabie saoudite est intervenue au Yémen voisin pour faire parvenir au pouvoir le président démissionnaire et fugitif, Abd Rabbo Mansour Hadi. Depuis, le Yémen fait l’objet de vastes attaques aériennes, terrestres et maritimes et d'un blocus inhumain imposé par le régime saoudien et ses alliés. Malgré leur enlisement, l’Arabie saoudite et ses alliés s’obstinent à poursuivre leurs offensives militaires contre le Yémen où plus de 36 000 civils ont été tués et blessés et plus de 80% des infrastructures du pays ont été réduites à néant.