« La Russie ne s’est pas encore opposée à la présence de l’Iran en Syrie », a rappelé un haut responsable iranien.
Lors d’une interview exclusive avec la chaîne de télévision Russia Today, le 15 juillet, le conseiller du Leader de la Révolution islamique pour les affaires internationales, Ali Akbar Velayati, a souligné que l’Iran s’opposait à la présence des forces américaines dans la région.
Interrogé sur les politiques des États-Unis au Moyen-Orient, M. Velayati a répondu que la République islamique d’Iran s’oppose à toute sorte de présence des Américains dans la région, surtout s’ils veulent continuer d’y asseoir leur hégémonie.
« C’est notre région et il est totalement compréhensible et légal que nous y soyons présents. Pourquoi les États-Unis veulent-ils rester dans notre région ? Quand ils sont là, la seule chose qu’ils font est de créer des groupes terroristes. L’ancien secrétaire d’État des États-Unis, Hillary Clinton, a déjà reconnu avoir mis en place des groupes terroristes en Irak et en Syrie. C’est ce que lui a rappelé Donald Trump lors de sa campagne présidentielle », a expliqué le conseiller de l’Ayatollah Khamenei.
Alors qu’on lui demandait quels sont les projets des États-Unis pour faire sortir l’Iran de Syrie et d’Irak, Ali Akbar Velayati a déclaré que les Iraniens, qui se soucient uniquement des intérêts des peuples de la région, ne font aucun cas des propos de M. Trump, de M. Bolton ou d’autres responsables américains.
Évoquant les coopérations entre l’Iran et les « pays amis » comme la Syrie, l’Irak, le Liban et le Yémen, Ali Akbar Velayati a réaffirmé que l’Iran ne permettrait pas à Washington de s’ingérer dans les affaires intérieures de ses amis. « Cela est une politique immuable de la République islamique d’Iran », a-t-il ajouté.
La présentatrice de Russia Today a ensuite interrogé M. Velayati à propos des relations en croissance de Moscou avec Tel-Aviv, lui demandant si l’Iran pouvait toujours faire confiance à la Russie.
« Nous avons confiance en la Russie en ce qui concerne les politiques que nous partageons à propos de la région. Mais chaque pays suit ses propres intérêts. Il est normal que les Russes et nous, nous ne partagions pas les mêmes politiques dans tous les domaines », a rétorqué le responsable iranien.
À la question de savoir si les Russes s’opposent à la présence de l’Iran dans la région, M. Velayati a répondu : « Nous n’avons jamais entendu les responsables russes s’exprimer contre la présence de l’Iran en Syrie ou dans la région, car cette région est la nôtre comme elle est celle de la Russie. C’est pourquoi nous entretenons des coopérations régionales. »
Ali Akbar Velayati a souligné que l’Iran resterait en Syrie tant que le gouvernement légitime de Damas le demanderait.