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Une flotte de drones pour attaquer la Russie et la Résistance

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Daech transformait les quadcopters en drones militaires. ©almshaheer

Fin juin, deux attaques aux drones simultanées ont eu lieu contre la base aérienne russe à Lattaquié, Hmeimim. Le 17 juin, une violente attaque, toujours aux drones tueurs, a visé une base des Unités de mobilisation populaire , les Hachd al-Chaabi, chargée de surveiller les frontières syro-irakiennes pour en bannir toute tentative d'infiltration. Sur fond d'attaques aux drones dont le nombre se multiplie, une information bien singulière vient de tomber sur les télex: un vaste réseau de sociétés-écrans travaille à équiper les terroristes de Daech en Syrie et en Irak de drones prédateurs. 

L'information citée par le site Lebanon 360 évoque le repli net des terroristes sur la quasi-totalité des fronts de combats en Syrie et en Irak et leurs tentatives désespérées pour sauver ce qui leur reste. Face à une armée syrienne qui avance à grands pas vers un démantèlement total des terroristes, et les forces irakiennes qui combattant violemment toute résurgence de Daech, les vrais commanditaires des terroristes n'ont d'autres choix que d'innover : d'où le recours de Daech aux drones.  

" Il s'agit en général de quadcopters que les terroristes se procurent on ne sait comment et qu'ils modifient avant de les envoyer à l'assaut des forces syriennes, russes ou du Hezbollah. De l'aveu des sources américaines qui publient des rapports à ce sujet, il arrive à Daech de "faire voler 70 drones en 24 heures". 

En 2017, les raids aux drones de Daech à Mossoul en Irak battaient les records: entre 60 et 100 raids par jour contre les positions des Unités de mobilisation populaires. Idem en Syrie. Selon un militaire syrien basé à Raqqa, les drones de Daech prenaient pour cible les voies de ravitaillement de l’armée syrienne 15 fois par jour. 

Qui est derrière ce coup? 

Il va sans dire que les terroristes takfiristes ne sauraient se procurer des "gadgets facilement maniables" tels que les drones sans l'aide d'une partie tierce. Selon des sources bien informées, deux frères bangladais seraient à l'origine du trafic des pièces de drones en Syrie et en Irak. 

Entrepreneurs dans le domaine des technologies de l'information au Bangladesh, ces deux frères auraient transformé leur empire technologique en un centre de soutien à Daech pour lui fournir une "flotte de drones bien performante". Les deux frères n'ont pas tardé à se faire aider par des pays largement impliqués dans la guerre contre l'État syrien. Ils ont ainsi créé de fausses sociétés au Royaume-Uni et en Espagne en vue de transférer argent et équipements et acheter des drones. Neuf différentes compagnies américaines et canadiennes ont également participé à ce vaste trafic.

Les pièces utilisées pour transformer des quadcopters en drones de combat. ©shafaqna

Pour transformer ces "gadgets ordinaires en arme de combat", les deux Bangladais, visiblement en rapport avec des services secrets étrangers auraient importé des pièces sous de faux noms et via des sociétés-écrans, basées au Danemark, en Australie et aux États-Unis. Sur leur liste d'importation figureraient en outre des accessoires comme des caméras, des GPS et des antennes. Ces convois hi-tech débarquent dans l'un des pays voisins de la Syrie et de l'Irak à savoir la Turquie avant d'être livrés aux terroristes.

Daech transformait les quadcopters en drones militaires. ©almshaheer

Alors que la guerre contre l'État syrien entre dans sa phase finale avec la libération imminente de Deraa et de Quneitra, que les Kurdes de Syrie risquent de se réconcilier avec Damas pour permettre à l'armée syrienne de se diriger vers Idlib, les informations font état d'une volonté américano-otanienne d'en découdre avec Assad et ses alliés. Il y a quelques jours, Reuters a fait état d'une mise en garde turque à l'adresse de la Russie : " toute attaque contre Idlib pourrait provoquer une sortie d'Ankara de l'accord d'Astana". Plus à l'est, la base américaine à Al-Tanf qui emploie des forces de l'OTAN multiplie ses activités. Des raids contre les villes et les villages d'Abou Kamal se renforcent. Rien ne laisse prévoir un retrait des forces US de l'est de l'Euphrate. Incapables toutefois de mener des combats directs contre l'armée syrienne et ses alliés, les Américains seraient tentés par des "moyens asymétriques". Des attaques aux drones simultanées leur sembleraient pour l'heure, une meilleure alternative. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV