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Velayati : « L’Iran et la Russie continueront à protéger la Syrie »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les conseillers militaires iraniens et les forces russes resteront en Syrie pour y empêcher la résurgence des terroristes. ©Sputnik

« Si les États-Unis ne quittent pas le Moyen-Orient d’eux-mêmes, nous les forcerons à sortir de la région », a Ali Akbar Velayati, ajoutant que la demande américaine concernant le retrait de l’Iran de Syrie avait pour objectif de diviser les alliés de Damas.

Ali Akbar Velayati, conseiller principal du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a déclaré que la présence de l’Iran et de la Russie en Syrie se poursuivrait pour protéger le pays contre la résurgence des groupes terroristes.

Velayati a fait ces remarques ce vendredi 13 juillet lors d’un discours au Club de discussion Valdaï à Moscou au milieu de rapports selon lesquels le rôle de l’Iran en Syrie sera un sujet clé lors du sommet de lundi prochain entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump à Helsinki.

Velayati a indiqué que les conseillers militaires iraniens et les forces russes resteront en Syrie afin de garantir que les terroristes ne continuent pas leurs activités dans ce pays déchiré par la guerre.

Le haut responsable iranien a déclaré que les forces iraniennes resteraient en Syrie, car elles ont le droit légitime d’agir dans la région, contrairement à la coalition dirigée par les États-Unis qui y est déployée sans la permission de Damas.

« Si les États-Unis ne quittent pas le Moyen-Orient d’eux-mêmes, nous les forcerons à sortir de la région », a-t-il déclaré, ajoutant que la demande américaine concernant le retrait de l’Iran de Syrie avait pour objectif de diviser les alliés de Damas.

Le président russe Vladimir Poutine (D) serre la main d’Ali Akbar Velayati, conseiller en politique étrangère du Leader de la Révolution islamique, lors d’une réunion à la résidence de Novo-Ogarevo, à l’extérieur de Moscou, le 12 juillet 2018. ©Sputnik

« L’Iran a l’intention de continuer sa présence militaire en Syrie. Je crois que si nous quittons le pays, la Russie l’abandonnera ensuite et les mêmes terroristes reviendront », a déclaré Velayati vendredi lors d’une session annuelle du Club de discussion Valdaï.

Velayati a déclaré que la présence de l’Iran et de la Russie en Syrie continuerait à protéger le pays contre les groupes terroristes et l’agression américaine.

« Ils partiront immédiatement si les gouvernements irakien et syrien le veulent, pas à cause de la pression d’Israël et des États-Unis », a-t-il ajouté.

Velayati a fait allusion aux objectifs de la visite du Premier ministre israélien à Moscou, où il a « réitéré ses accusations délirantes et fallacieuses contre l’Iran », a rapporté l’agence de presse officielle IRNA.

« Le processus de développement des relations entre l’Iran et la Russie n’est pas unilatéral et par conséquent, les affirmations non pertinentes, inutiles et interventionnistes faites par Netanyahu n’affectent pas les relations Iran-Russie », a-t-il dit.

Le conseiller du Leader de la Révolution islamique pour les affaires internationales a déclaré que 80 % du territoire syrien avait été repris aux terroristes grâce à l’aide des conseillers militaires iraniens.

Velayati, le conseiller du Leader pour les affaires internationales, s’est rendu mercredi à Moscou pour transmettre au président Poutine un message de l’Ayatollah Khamenei et la lettre adressée par le président iranien Hassan Rohani.

« On peut dire que l’envoi de ce message important et stratégique du Leader, ainsi que la lettre du président et les longues discussions avec Poutine ont été un tournant dans les relations entre l’Iran et la Russie », a-t-il déclaré.

Velayati a ajouté que les nations iranienne et russe partageaient de nombreux points communs, et que les liens entre les deux parties sont aujourd’hui beaucoup plus forts qu’auparavant.

Velayati a déclaré que ses discussions avec le président russe étaient « très constructives, transparentes et amicales ».

Le responsable iranien a évoqué l’alliance de la Russie et du « front de la Résistance », dont l’Iran est la principale composante, dans la campagne contre les terroristes soutenus depuis l’étranger en Syrie, affirmant qu’elle serait la gagnante du conflit en cours.

« Nous espérons que la coopération entre l’Iran et la Russie servira de modèle pour la coopération entre l’Iran, la Chine, l’Inde et les autres pays importants d’Asie de l’Est, et permettra l’élaboration d’une vision stratégique et le développement des relations avec les pays de l’Est. »

L’ancien porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Asefi, a déclaré à l’agence de presse Tasnim que la visite de Velayati à Moscou était « très importante », car elle a lieu dans une « conjoncture sensible ».

Le Kremlin a également déclaré dans un communiqué que Poutine et Velayati avaient échangé leurs points de vue sur les relations bilatérales Téhéran-Moscou et les évolutions au Moyen-Orient, y compris la crise syrienne.

Concernant les coopérations bilatérales, le président russe a déclaré que son pays était prêt à travailler avec l’Iran dans les domaines de l’énergie nucléaire pacifique, du pétrole et des chemins de fer, a souligné l’envoyé spécial de l’Iran, ajoutant que l’une des principales compagnies pétrolières russes avait signé avec le ministère iranien du Pétrole un contrat de 4 milliards de dollars.

« Deux autres sociétés russes, Rosneft et Gazprom, ont également entamé des négociations et les contrats signés avec elles pourraient atteindre un montant de 10 milliards de dollars », a-t-il indiqué.

Lors de cette réunion, Poutine a annoncé que Moscou était prêt à investir jusqu’à 50 milliards de dollars dans le secteur pétrolier et gazier de l’Iran, ce qui pourrait bien pallier le départ des entreprises occidentales.

M. Poutine a mis l’accent sur la construction du corridor nord-sud, une nouvelle route qui pourrait diminuer le coût et le temps du transport maritime de l’Asie du Sud-Est vers l’Europe de 40 %, a noté M. Velayati.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV