Des partis politiques irakiens ont rejeté en bloc la proposition de l’émissaire de Donald Trump sur la formation d’un gouvernement inclusif.
L’alliance Saeroun, dirigée par Muqtada al-Sadr, a catégoriquement nié tout lien direct avec les États-Unis et annoncé qu’elle n’avait pas accepté la proposition de Washington sur la formation d’un gouvernement inclusif.
Raed Fahmi, un responsable de Saeroun, a déclaré, le vendredi 13 juillet, que l’alliance s’opposait à la ligne de conduite que suivait auparavant l’Irak pour la mise en place d’un nouveau gouvernement.
« Saeroun est pour la formation d’un État qui trouve ses fondements sur la base d’une réforme nationale. Aucun lien ni contact n’a jamais été établi entre Saeroun et les États-Unis », a expliqué Raed Fahmi.
De son côté, Abdulhossein al-Zirjavi, haut responsable de l’alliance Al-Fatah dirigée par Hadi al-Ameri, a déclaré que toutes les peines et les souffrances endurées par les Irakiens puisaient leur origine dans les politiques des États-Unis.
« Washington réclame la formation rapide d’un gouvernement inclusif parce qu’il ne se soucie que de ses intérêts. Il ne fait aucun cas des problèmes de la nation irakienne. Les gouvernements dits « inclusifs » n’ont jamais apporté aucun profit à la nation irakienne. Ce que Washington cherche est un gouvernement qui ne fera qu'alourdir les problèmes de l’Irak et de la nation irakienne », a réaffirmé al-Zirjavi.
Pour rappel, Brett H. McGurk, émissaire du président américain en Irak, avait proposé aux partis chiites, sunnites et kurdes la mise en place d’un gouvernement inclusif dans les plus brefs délais. Cette proposition s’est heurtée à une large opposition des partis politiques.