Les récentes déclarations du président iranien concernant un possible blocage du détroit d'Hormuz, si l'Iran ne parviendrait pas à exporter son pétrole, ont déclenché une dynamique haussière des cours du pétrole. Dans la foulée, les Américains ont cherché à enrayer cette dynamique, en poussant leurs alliés arabes à produire davantage du pétrole...sans réel succès. L'Amérique de Trump a commencé un jeu éminemment dangereux qui pourrait bien se retourner contre elle... les premiers signes d'une marche arrière? Pompeo qui accusait mardi à Kaboul l'Iran de tous les maux, appelant à la formation d'une énième coalition anti-iranienne dans la région, dit vouloir examiner les requêtes d'exemptions de sanctions dont fait l’objet l’Iran.
Par la voix du secrétaire d’État, Mike Pompeo, la Maison Blanche a annoncé qu'elle examinerait les requêtes des pays demandant d'épargner leurs entreprises qui souhaiteraient maintenir leurs activités en Iran, surtout dans le secteur pétrolier.
Les sanctions pétrolières devraient entrer en vigueur d'ici le 4 novembre prochain.
Mike Pompeo qui est arrivé, mardi 10 juillet à Bruxelles, pour participer au sommet de l’Otan mercredi et jeudi, a indiqué que Washington examinerait les demandes de dérogation des pays qui souhaiteraient être exemptés des pénalités financières US.
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C’est la première fois qu'un haut responsable américain fait part de la possibilité de revenir sur la missive des pays qui veulent continuer à importer le pétrole iranien en dépit des sanctions américaines.
La décision, le 8 mai dernier, du président Donald Trump de retirer les États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien a eu pour conséquence le rétablissement automatique des sanctions concernant les entreprises américaines mais aussi les sociétés européennes qui avaient repris leurs échanges commerciaux avec Téhéran, en vertu du principe de l'extraterritorialité de la justice américaine.
Le secrétaire d'État américain est arrivé mardi à Bruxelles, où il compte, en marge du sommet de l'Otan, convaincre ses partenaires d'accroître les pressions sur l'Iran et les rassurer sur les solutions alternatives pour remplacer le brut iranien, a révélé un responsable au sein du département d'État.