Le 17 juin une violente frappe a visé la base des Hachd al-Chaabi à Abou Kamal sur les frontières syro-irakiennes. Le bilan s'est élevé à 22 morts dans les rangs des combattants de la Résistance irakienne. Et pourtant les Hachd avaient pour mission d’empêcher les infiltrations des terroristes de Daech depuis la Syrie vers l’Irak. La frappe a été attribuée aux Américains qui ont aussitôt nié sans doute par crainte de représailles. Mais pourquoi les Américains en veulent-ils autant aux Hachd al-Chaabi ?
Il semblerait que la mission réussie des Hachd de traquer les résidus de Daech en territoire irakien et leur volonté de faire face aux infiltrations terroristes depuis la Syrie vers l’Irak compromettent les plans américains.
Durant ces derniers mois, les forces de sécurité irakiennes et les combattants des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) ont réussi à identifier et à chasser un grand nombre de chefs de guerre sanguinaires de Daech actifs sur le sol irakien et syrien.
Pour les experts irakiens en sécurité, la chasse aux chefs terroristes de Daech a pris un rythme ascendant après l’arrestation le 2 mai dans l’aéroport d’Istanbul d'Abou Zeid al-Araghi, l'assistant clé d’Abou Bakr al-Baghdadi, chef du groupe terroriste, Daech.
Il a été arrêté dans une opération spéciale des services secrets irakiens et turcs.
Les services de renseignement irakiens se sont servis du téléphone portable du terroriste pour attirer d’autres chefs du groupe terroriste depuis la Syrie vers le sol irakien et les capturer vivants.
Outre ces réalisations sur le plan sécuritaire, les récents bombardements irakiens contre les positions de Daech à l'intérieur du territoire syrien, plus précisément dans les régions d’Abou Kamal dans la province de Deir ez-Zor et d’al-Dachicha dans la province de Hassaké dans l’est de la Syrie, ont asséné des coups durs aux résidus de ce groupe terroriste.
Après l’arrestation de 4 chefs de Daech le 10 mai dernier par les services secrets irakiens en coopération avec les Hachd, l’aviation irakienne a mené, selon les analystes, l’une des attaques les plus réussies contre les résidus de ce groupe terroriste, le 23 juin.
Plus de 40 chefs du groupe terroriste, Daech, ont été éliminées dans ces frappes.
Les précieuses informations obtenues par les services de sécurité irakiens sur les terroristes ont été efficacement servi à la cellule quadrilatérale d’opération (Irak-Iran-Russie-Syrie) pour identifier, arrêter et éliminer les résidus criminels de Daech.
L’élimination du fils d’Abou Bakr al-Baghdadi, qui était également le correspondant de son père au sein du groupe terroriste dans la région de Homs en Syrie, était également le fruit de ces coopérations quadrilatérales.
Le gouvernement irakien s’est dit, à maintes reprises, prêt à partager avec les autres pays ses expériences précieuses dans le domaine de l'antiterrorisme.
Pour les spécialistes irakiens, la méthode la plus efficace pour anéantir totalement les cellules dormantes de Daech en Irak est l’activation des systèmes de renseignement sécuritaire et leur élimination progressive dans diverses régions du pays.
Aucun bilan précis n’a été jusqu’à présent fourni sur le nombre exact des résidus de Daech toujours actifs sur le sol irakien, mais selon certaines estimations, le nombre total des éléments de Daech ne dépasse pas 2000, actuellement.
Les poches de Daech et ses cellules disséminées se sont cachées dans une région triangulaire reliant la province de Salaheddine, les déserts occidentaux d’al-Anbar et le sud de Nininive et cela en raison de la situation géographique de la région qui est montagneuse et isolée.