Mohammed ben Salmane recourt à tous les moyens pour éliminer ses adversaires. Cela va des arrestations arbitraires à des compromis imposés portant sur des sommes colossales.
Plusieurs mois après le début de la répression de la soi-disant lutte contre la corruption, les autorités saoudiennes détiennent toujours un haut responsable et plusieurs dizaines d’hommes d’affaires et d’anciens fonctionnaires.
Le Wall Street Journal fait état du transfert des détenus et des prisonniers dans une prison secrète à proximité de Riyad, où certains d’entre eux ont été, selon les fonctionnaires de l’État et leurs proches, battus et privés de sommeil pendant leur interrogatoire. Sans avoir été accusés de crimes, ceux qui sont en détention n’ont qu’un droit de visite limité pour voir leurs proches, voire sont totalement privés de ce droit.
Il s’agit des plus grandes fortunés de l’Arabie saoudite, qui occupaient pour certains des postes haut placés avant l’arrestation. Parmi eux figurent le prince Turki ben Abdullah, fils de l’ex-roi saoudien, dont le sort reste inconnu ; Abdul Aziz ben Fahd, coupable d’avoir critiqué le prince héritier émirati ; Adel Fakih, l’ancien ministre saoudien de l’Économie ; et enfin Amr al-Dabbagh, ancien gouverneur de la Saudi Arabian General Investment Authority.
Selon les experts, la purge saoudienne a deux objectifs : éliminer les adversaires du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui pourraient entraver son accès au trône, et limiter la puissance des milliardaires saoudiens. L’imposition d’un compromis à ces derniers a rapporté la somme colossale de 100 milliards de dollars à Mohammed ben Salmane.