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Les États arabes, Israël et des intérêts communs

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Riyad et Tel-Aviv s'entendent sur certaines questions régionales. (Illustration)

Un centre d’études israélien s’attarde sur le niveau de la normalisation entre Israël et certains États soi-disant modérés arabes comme l’Égypte, la Jordanie et l’Arabie saoudite.

L’École des sciences politiques et affaires internationales affiliée à l’Université de Tel-Aviv a publié, le 26 juin, une enquête rédigée par l’ancien ministre des Affaires militaires israélien Moshe Yaalon et Leehe Friedman, chercheur en chef de cet institut. D’après cette enquête, Tel-Aviv se trouve face à une occasion historique pour normaliser avec des pays arabes.

« Au cours des dernières années, Israël et les États arabes ont connu une évolution considérable: la portée de leurs intérêts communs s’est élargie et ils ont réussi à coopérer, concernant un certain nombre de questions stratégiquement importantes, telles que la sécurité et l’énergie », précise l’article, et d’ajouter que cette question pourrait redynamiser le débat au sein du monde arabe sur « l’exigence de la normalisation avec Israël ».

Rappelons en passant que l’agence de presse palestinienne Paltoday écrit à ce sujet qu’une délégation militaire de certains pays arabes du golfe Persique a effectué une visite en Israël afin de se familiariser avec le fonctionnement des avions d’assaut F-16. « Pour combattre notre ennemi commun qu’est l’Iran, nous sommes disponibles à coopérer avec nos cousins arabes », écrit la source israélienne à laquelle fait référence l’agence de presse palestinienne.

L’enquête publiée par l’institut israélien fait allusion au cas de l’Égypte, en tant que premier pays et de la Jordanie, en tant que deuxième pays arabe à avoir normalisé ses liens avec Israël, pour dire :

« Les évolutions survenues récemment dans la région semblent avoir modifié les priorités des pays arabes et surtout leur approche envers Israël dans laquelle ils verraient désormais un partenaire pour affronter certains défis régionaux. Et en parlant des défis régionaux, ce qui a largement contribué au rapprochement entre les pays arabes et Tel-Aviv c’est l’approche des États arabes prétendument modérés envers la question palestinienne ; ils prêtent, de moins en moins, attention à la cause palestinienne. »

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Et l’Égypte et la Jordanie ne sont pas les seuls pays arabes à avoir conçu des coopérations sécuritaires avec Israël ; des coopérations sécuritaires sont en cours également entre Tel-Aviv et des pays arabes plus lointains comme l’Arabie saoudite.

Selon l’enquête, le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Gadi Eizenkot, a fait part en novembre 2017 de la disponibilité de Tel-Aviv pour l’échange de renseignements avec des « pays arabes modérés ». En fait, Israël et les pays arabes s’entendent sur une série de questions régionales, ce qui a été sans précédent au cours de ces dernières années.

La sécurité n’est pourtant pas l’unique objet des coopérations entre Israël et les États arabes qui couvrent également le secteur économique, précise l’article.

« En 2016, Israël a signé avec la Jordanie un accord d’une valeur de dizaines de milliards de dollars en vue de fournir du gaz naturel à Amman pour une période de 15 ans. Un autre accord a été signé en novembre 2018 entre Israël et l’Égypte pour exporter du gaz naturel à ce pays ; la valeur préliminaire de cet accord se chiffrait à 15 milliards de dollars. »

Pourtant, tant que le conflit israélo-palestinien ne sera pas résolu, les « pays pragmatiques arabes » feront preuve de retenue pour annoncer officiellement la normalisation avec Israël et cela, de peur de se heurter aux vastes contestations populaires.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV