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Un dialogue entre les puissances régionales est la solution des problèmes au Moyen-Orient

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les bombardements de l’armée saoudienne ont tué au moins 6 personnes dans la capitale Sanaa, le 19 septembre 2015. ©Reuters

Le directeur du Conseil stratégique des relations extérieures de l’Iran a appelé à un dialogue entre les puissances régionales pour résoudre les conflits au Moyen-Orient. L’Iran, la Turquie, l’Arabie saoudite et l’Égypte doivent se réunir pour trouver une solution aux problèmes de la région.

« Un dialogue entre les puissances régionales et une intervention plus sérieuse des Nations unies constituent une issue à la crise yéménite. Pour mettre fin à l’agression au Yémen, il faut d’abord couper les soutiens en armements, notamment de la part de l’Europe. Et la RII est prête à contribuer au règlement de cette crise », a affirmé le directeur du Conseil stratégique des relations extérieures de l’Iran, Seyyed Kamal Kharrazi, lors de la réunion tenue pour examiner les relations géopolitiques irano-françaises.

Kamal Kharrazi, directeur du Conseil stratégique des relations extérieures de l’Iran. (Archives)

« L’Iran et la France partagent des intérêts identiques, tels que la préservation de la culture, qui peut être une bonne plateforme pour développer les relations », a précisé Kharrazi.

Faisant référence à l’historique des relations scientifiques avec la France, Kharrazi a considéré ces interactions comme une autre plateforme pour le développement des relations entre les deux pays.

Les hauts et les bas des relations irano-françaises

« Les relations entre les deux pays ont connu des vicissitudes comme l’aide en armements de la France au régime de Saddam ou le refuge donné aux terroristes anti-iraniens en les autorisant d’être actifs dans l’Hexagone, une action qui n’est compatible avec aucune règle internationale », a-t-il ajouté.

Kharrazi a soutenu que l’accueil de l’Imam Khomeiny (que le paradis lui soit réservé) à Paris pendant la Révolution islamique avait laissé un bon souvenir dans l’esprit des Iraniens.

Soulignant que l’Iran et la France devraient utiliser leurs points communs pour rétablir la paix et la stabilité dans la région, il a précisé : « Naturellement, la situation dans la région est différente de celle des années précédentes. Il faut regarder les réalités dans la région avec un nouvel œil. »

Et Kharrazi de poursuivre : « Plusieurs facteurs sont à l’origine des changements dans la région, dont certains sont dus aux erreurs commises par certains gouvernements. Après l’éveil islamique, certains pays, tels que l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie et les Émirats arabes unis, ont décidé d’assurer leurs intérêts et leur présence dans la région sans tenir compte des intérêts des autres. »

« Le cas syrien était l’une de leurs erreurs stratégiques, et ils pensaient qu’ils pourraient prendre en main le sort de la Syrie en soutenant des groupes terroristes et en leur envoyant des armes et de l’argent. Des milliards de dollars d’argent et d’armes ont été envoyés dans ce pays et le résultat a été que les terroristes ont agi de la manière la plus brutale qui soit contre le peuple. Vous avez également vu les effets de cette erreur en France et comment les groupes terroristes peuvent menacer la sécurité de l’Europe. »

Kharrazi a qualifié d’erreur stratégique le soutien et le silence de l’Europe vis-à-vis de ce qui se passe en Syrie. « Une coalition anti-Daech a pris forme. Cependant elle n’a pas enregistré de succès, car les créateurs de ce groupe terroriste étaient membres de cette coalition. Comment l’Arabie saoudite, en tant que principal défenseur des takfiristes, peut-elle être un membre de la coalition qui prétend se battre contre eux ? », s’est-il interrogé.

Et de conclure :

« Si les forces iraniennes n’étaient pas présentes à la demande de la Syrie et de l’Irak dans ces pays, on aurait aujourd’hui affaire à un Daech qui pourrait continuer de déstabiliser la région et même l’Europe. Aujourd’hui, Daech a échoué, mais cela ne signifie pas que ce groupe ait été anéanti. Il est présent dans la région et en émergence en Afrique du Nord et en Afghanistan. Il faut donc des coopérations plus sérieuses entre tous ceux qui sont préoccupés par le terrorisme. Étant donné que la République islamique a tout investi dans la défaite de Daech et qu’elle y a joué un rôle fondamental, il est regrettable que l’on considère qu’elle est à l’origine de l’instabilité dans la région. »

La crise yéménite, un domaine de coopération irano-française

Selon le chef du Conseil stratégique pour les relations étrangères, l’un des domaines de coopération entre l’Iran et la France est la crise du Yémen. Il a déclaré :

« Ce qui se passe au Yémen est une catastrophe, car des gens innocents et sans défense sont en train d’être massacrés. Le soutien de l’Occident, notamment des États-Unis, à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes a donné libre cours aux crimes commis par ces deux derniers. La demande naturelle et légitime du mouvement yéménite Ansarallah est d’avoir une part dans le gouvernement de ce pays », a-t-il déploré.

Le directeur du Conseil stratégique des relations extérieures de l’Iran, Seyyed Kamal Kharrazi, a finalement appelé les États occidentaux à revoir leur stratégique au Moyen-Orient.  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV