Le président libanais a fait part du refus par Israël de la démarcation des frontières maritimes avec le Liban.
Israël s’oppose toujours à la démarcation des frontières maritimes en plein contentieux maritime surgi dans les eaux frontalières où Tel-Aviv et Beyrouth se disputent l’exploration et l’exploitation du gaz offshore.
En 2000, l’ONU est intervenue pour mettre en place une « ligne bleue » de démarcation terrestre entre les deux pays, ce qui a contraint l’armée israélienne de se retirer du sud du Liban. Il n’en reste pas moins qu’il n’y a aucun tracé déterminant la frontière maritime du Liban avec Israël.
La tension monte au sujet de l’exploitation du gaz en Méditerranée, après que le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Lieberman, a prétendu qu’Israël possédait les ressources offshores du bloc 9 du champ gazier dans les eaux de la Méditerranée. Cependant, le Liban a dit s’apprêter à contrer le cas échéant toute agression israélienne, qu’elle soit terrestre ou maritime.
Bien que le Liban ait signé en février 2018 un consortium d’exploitation des hydrocarbures au large de ses côtes avec les trois géants pétroliers que sont le français Total, l’italien ENI et le russe Novatek, ceux-ci ont affirmé qu’ils ne commenceraient leurs travaux qu’après le règlement des différends frontaliers entre Beyrouth et Tel-Aviv.