L’Iran a menacé de se retirer de l’accord nucléaire de 2015 dans les semaines à venir, affirmant que cet accord international et historique est maintenant dans « l’unité des soins intensifs ».
La République islamique veut « préserver l’accord », mais des ajustements doivent être faits à la suite de la décision de Washington de se retirer du traité historique, a déclaré Abbas Araghchi dans un entretien accordé à Euronews.
L’accord a « perdu son équilibre » en raison du retrait des États-Unis, a-t-il ajouté. « Si les Européens et les autres participants au JCPOA souhaitent que l’Iran reste dans l’accord, ils devraient compenser l’absence des États-Unis et la réimposition des sanctions américaines », a-t-il encore dit.
Après le retrait controversé des États-Unis de l’accord nucléaire, les Européens se bousculent pour protéger leurs entreprises contre de nouvelles sanctions américaines. Washington a menacé de punir toutes les entreprises étrangères qui font du commerce avec l’Iran après la fin d’une période de trois mois.
La Russie et la Chine ont réaffirmé leur soutien à l’accord, soulignant qu’elles continueraient à faire du commerce avec l’Iran.
Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne n’ont cependant pas réussi à prendre une décision garantissant l’avenir de l’accord et protégeant leurs intérêts financiers en Iran.
Bernard Cornut, géopolitologue, et André Chamy, juriste international, s’expriment sur le sujet.