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L’Iran ne se soumettra pas au totalitarisme

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Drapeau iranien. ©Reuters

Dans son dernier rapport publié le 21 juin par The New York Times, le chroniqueur Roger Cohen a fait une analyse détaillée des réformes envisagées par le prince héritier saoudien. Quant à ses prises de position par rapport à l’Iran, il a estimé que l’Iran ne céderait ni aux « exigences totalitaires » du prince héritier ni au « narcissisme » du président américain Donald Trump.

En réitérant les allégations infondées qui ne sortent que de la bouche des extrémistes, le chroniqueur se permet d’accuser l’Iran de violer les droits de l’homme et de renforcer son influence au Moyen-Orient. Il souligne, toutefois, que l’Iran ne se soumettra pas ni aux exigences de Riyad ni à celles de Washington.

« Mais pour Trump et le prince Mohammed, tout lien avec l’Iran est odieux. J’ai entendu plusieurs fois des ministres saoudiens comparer l’Iran au régime nazi d’Hitler. Le prince héritier lui-même utilise l’analogie », a écrit Roger Cohen.

« L’Iran est un pays répressif avec un bilan hideux des droits de l’homme (tout comme l’Arabie saoudite) et un programme expansionniste en Syrie, en Irak, au Liban et au Yémen. Il doit être traité avec une grande fermeté et une diplomatie créative. Il ne cédera cependant ni aux exigences totalitaires de Trump ni à celles du prince ben Salmane, qui font le jeu des tenants de l’Irak", a-t-il ajouté.

Le chroniqueur rappelle que les États syrien et irakien ont à plusieurs reprises apprécié le rôle de l’Iran dans la lutte contre les groupes terroristes dans la région et que Téhéran a toujours démenti toute intervention dans les affaires intérieures du Liban et du mouvement Ansarallah qui mènent depuis 2015 une guerre contre la coalition de Riyad au Yémen.

À ce sujet, il écrit: “Depuis trois ans, la guerre du Yémen n’a généré qu’une famine généralisée, des maladies comme le choléra, des milliers de morts, la destruction des hôpitaux et des écoles, et la misère.”

“La plupart des Saoudiens voient en une guerre une nécessité: ben Salmane ne pouvait pas tolérer un substitut du Hezbollah, lui-même un substitut de l’Iran, à sa frontière sud. C’est pour lui un objectif stratégique légitime. Mais l’absolutisme de sa politique étrangère est de nature autodestructrice”, a-t-il noté.

“Où serions-nous si la guerre du Yémen n’avait pas eu lieu ?, m’a demandé Hoda al-Helaissi, membre du Majlis al-Shura (Parlement). Mais cela a été terrible pour notre image dans le monde entier. Je pense que c’est notre Vietnam”, a-t-il raconté.

Le chroniqueur américain a également fait allusion à la crise diplomatique avec le Qatar et estime que le prince héritier saoudien ferait mieux de revenir à ses paris intenables: écraser la confrérie et ses sympathisants au Qatar, écraser l’Iran et ses sympathisants au Yémen. «  Si Ben Salmane est prêt à changer d’avis, le Qatar et le Yémen constituent un point de départ propice. Mais il faut savoir que Doha n’acceptera pas n’importe quelle condition et que le Yémen est loin d’être dépourvu du soutien de l’Iran », ajoute-t-il.

Le Qatar vit sous le régime de l’embargo depuis le 5 juin 2017, c’est-à-dire deux semaines après le premier voyage présidentiel de Trump en Arabie saoudite. Pour y mettre un terme, l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont mis des conditions loin d’être "réalistes", selon les observateurs.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV