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Pourquoi les Américains multiplient les frappes contre la Résistance?

Un soldat de l'armée syrienne. ©Sputnik

À Abou Kamal, les Atlantistes ont cru pouvoir contrer leur destin mais le temps ne joue pas en leur faveur. Trois jours après avoir attaqué au drone les positions de l'armée syrienne et de ses alliés de la Résistance irakienne à Abou Kamal, des informations font état d'une nouvelle progression des forces syriennes en direction de la base américaine située à Al-Tanf.

Selon Al Masdar News, l'armée syrienne et ses alliés ont réalisé une nette percée dans le sud-est de la Syrie cette semaine, après l'effondrement de Daech, près de la station de pompage T-2.

La 5ème division de l'armée syrienne a commencé cette offensive majeure en début de semaine, avec pour objectif principal le démantèlement des résidus de Daech le long des frontières irakiennes. Les opérations se sont intensifiées ces derniers jours, alors que l'armée syrienne a réussi à briser la ligne de front de Daech et à reprendre toute la région frontalière avec l'Irak voisin, située à l'est de la base US à Al-Tanf. Mercredi 20 juin, les forces syriennes ont fini par vaincre les derniers éléments daechistes retranchés dans cette région désertique. Les dernières positions de Daech se sont effondrées dans la foulée en moins de 48 heures.

Avec cette zone libérée, l'armée syrienne a sécurisé une grande partie de la zone autour de la station de pompage T-2, sur les frontières avec l'Irak.

L'étau se resserre donc autour de la base US/Otan d'Al-Tanf d'où a été pilotée le dernier assaut au drone américain contre les combattants d'Al Nujaba, de Kataïb Ahl al-Haq et du Hezbollah d'Irak, soit les trois composantes de la Résistance irakienne qui se battent depuis des années aux côtés de l'armée syrienne contre Daech et d'autres groupes terroristes à la solde des États-Unis.

En une semaine, l'armée syrienne et ses alliés ont ainsi libéré plus de 2 500 kilomètres carrés de territoire sur les frontières avec l'Irak. Une base de la composante irakienne des forces "alliées" a été visée lundi 18 juin par des drones provoquant la mort de 22 combattants. Le Hezbollah d'Irak a promis de se venger mais la vengeance, selon les analystes, semble être déjà là. 

L'État syrien et ses alliés sont déterminés à reprendre le terrain à Deir ez-Zor où les États-Unis continuent leur "oeuvre d'occupation massive" par FDS et Daech interposés. La nouvelle stratégie de l'armée syrienne et de ses alliés consiste à encercler au fur et à mesure les bases militaires étrangères (USA et Otan et plus tard turques), les mêmes qui alimentent les séparatistes kurdes et leurs alliés takfiristes de circonstance en armement et en homme. Il s'agit de réduire le champ d'opération des FDS et de Daech en suivant des cercles concentriques de plus en plus réduits. Cette stratégie inquiète non seulement les Américains mais aussi Israël qui font tout pour créer un contre-feu dans le sud et le nord de la Syrie à l'effet d'empêcher l'armée syrienne de reprendre le terrain perdu dans le sud et le sud-est du pays, à savoir à Deraa et à Quneitra mais aussi et avant tout au Golan.

Les Américains et leurs alliés de l'Otan tout comme leurs partenaires arabes et israéliens ne savant plus comment contrer cette stratégie militaire symétrique. Seules les frappes aériennes, croient-ils, permettraient d'endiguer l'encerclement puis l'assaut contre leurs bases plantées illégalement en Syrie. Mais rien n'est moins sûr : si les raids aériens parvenaient à contrer les troupes au sol, à offrir la victoire à l'occupant US, Trump n'aurait pas été à dire ceci : " Les États-Unis ont dépensé 70 billions de dollars au Moyen-Orient ces 20 dernières années pour presque rien. " 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV