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Bahreïn : nouvelle mesure répressive du régime contre les chiites

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les citoyens chiites de Bahreïn font l'objet d'un test ADN, dicté par le gouvernement. (Photo d'illustration)

Le régime d’al-Khalifa a récemment contraint les citoyens chiites à faire analyser leur ADN sans qu'il  les informe des principaux motifs du test génétique.

L’activiste des droits de l’homme, Abdallah al-Chamlawi a indiqué au site web Mer’at al-Bahreïn (Bahrain Mirror) que le gouvernement de Manama avait convoqué jeudi dernier un nombre de citoyens bahreïnis pour faire analyser leur ADN sans qu’il les informe du motif principal d’un tel test.

« Le religieux chiite, Cheïkh Hani al-Bana, était l’un des citoyens convoqués par le centre d’enquêtes criminelles pour réaliser un test ADN sur lui, à partir de nombreux types d’échantillons génétiques », a ajouté al-Chamlawi.

Le religieux chiite bahreïni cheïkh Hani al-Bana © Shafaghena

« Contraindre, a-t-il contesté, les gens à faire l’objet de tels tests médicaux, sans qu’ils soient d’accord sur ce sujet, est un acte illégal et offensant », a signalé l’activiste.

La récente démarche du régime al-Khalifa semble s'inscrire dans le prolongement de son projet de purification éthique, effectué depuis 2011. Depuis le 14 février 2011, le régime de Manama a déchu au moins 520 citoyens de leur nationalité et désormais ils sont devenus apatrides sous prétexte d'être impliqués dans des affaires politiques.

Sans étayer aucune preuve à ces accusations, le ministère bahreïni de l’Intérieur a prétendu que les prévenus avaient nui à la sécurité nationale du pays.

Les expatriations coïncidaient bien entendu avec le soulèvement populaire contre le gouvernement. Les citoyens bahreïnis plaident pour la liberté, le rétablissement de la justice, l’élimination de la discrimination raciale et la nomination d’un gouvernement issu du suffrage universel direct.

Les organisations internationales et les instances juridiques ont, en revanche, condamné la décision du régime qui a déchu des citoyens de leur nationalité. Elles ont dénoncé cette politique répressive de Manama à l'encontre des opposants, politique qui est contraire aux lois internationales.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV