En Syrie, sur le terrain, un rebondissement en arrière qui provoquerait une hausse du tonus vital des groupes armés semble impossible. Et pour cause, les bases fortifiées de l’armée syrienne.
Un spécialiste iranien des questions de l’Asie de l’Ouest, Hadi Afqahi a, dans une interview avec l’agence Mizan, attiré l’attention sur les nouveaux agissements des groupes terroristes qui tentent de reprendre le contrôle de certaines régions syriennes qui leur avaient filées entre les doigts. Les dernières nouvelles du terrain font état des attaques sporadiques contre des villages et des villes libérés comme Foua et Kefraya ou Palmyre.
« Nous sommes témoins de la mise en œuvre d’un nouveau plan américano-turc en Syrie. Les États-Unis et la Turquie cherchent en quelque sorte à recycler les terroristes afin de nuire au progrès des forces syriennes et éterniser un conflit qui est entré dans une nouvelle phase », explique M. Afqahi.
De nombreux éléments du Front al-Nosra, de Daech et de Jaysh al-Islam ont été évacués de la Ghouta orientale et réinstallés dans la ville d’al-Tanf où l’armée américaine est activement présente, d’où leur élan de reconquête des zones qui leur ont été reprises. L’expert iranien fait savoir que « les villes de Deraa et d’Alep sont des zones hautement sensibles du conflit : Deraa, de par sa frontière commune avec la Palestine occupée, et Alep en raison de sa proximité avec la Turquie ».
« Sur le terrain, les groupes terroristes ne pourront jamais retrouver leur position initiale. Et pour cause, les bases fortifiées de l’armée syrienne », a-t-il conclu.