La police philippine a arrêté un centre d’appel qui, selon elle, était dirigé par des Israéliens impliqués dans la gestion d’une arnaque boursière, y compris à l’encontre des Sud-Africains.
La Justice philippine n’a pas recommandé la libération sous caution de huit Israéliens arrêtés mercredi 6 juin dans la zone Clark Freeport de Pampanga pour escroquerie en ligne.
« Selon le rapport de l’ACG (Groupe Anti-Cybercriminalité), les Israéliens ont été détenus sans caution », a déclaré le directeur général de la police nationale philippine, Oscar Albayalde, lors d’un point de presse ce dimanche 10 juin.
Les Israéliens, six d’entre eux sont identifiés. Ils se nomment Ishay Shaulov, Elias Ohad, Ran Peled, Eliav Lugassi, Idan Hadad Yehuda et David Friefeld, et sont détenus au Camp Crame.
Selon la police, les clients investissaient dans une fausse société britannique et cette arnaque a coûté cher aux victimes.
« Une enquête récente a révélé que la fraude a déjà récolté des centaines de millions de dollars grâce au commerce en ligne », a indiqué la police dans un communiqué.
Les autorités philippines doivent contacter Interpol pour aider à identifier les victimes étrangères. Suite aux plaintes des Australiens et du Sud-Africain, un mandat de perquisition a été émis par le parquet. La descente de police a eu lieu après la plainte de trois Australiens et un Sud-africain, disant que l’entreprise les avait dupés d’environ 2 millions de dollars.
La police a déclaré aux journalistes qu’une partie de l’escroquerie consistait à obtenir des informations sur les cartes de crédit des investisseurs et, plus tard, à accéder à leurs coordonnées bancaires.
Albayalde a déclaré que la transaction moyenne de la société est de près de 1 million de dollars par jour.
Le directeur général de l’ACG, Marni Marcos, a déclaré que les Israéliens étaient accusés d’avoir violé la loi de la République 10175 ou de la loi sur la prévention de la cybercriminalité.