Des sources égyptiennes proches des cercles décisionnels ont révélé le ressentiment de l'Égypte envers le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane en raison de son intérêt à appliquer le « deal du siècle » et à normaliser ses relations avec Israël.
Dans un article intitulé « L’Égypte d’al-Sissi est enragée par l'enthousiasme de Ben Salmane pour un ‘’ deal du siècle’’ », le site d’information Al-Araby Al-Jadeed a écrit :
« Des sources égyptiennes proches des cercles décisionnels ont révélé que le gouvernement égyptien est en colère contre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane en raison de sa position qui va au-delà de celle du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi vis-à-vis du plan du président américain Donald Trump connu sous le nom de « deal du siècle », qui a abouti à la normalisation proportionnelle des relations des pays arabes littoraux du golfe Persique avec le régime israélien. »
Ces sources ont déclaré que le directeur du bureau du président égyptien et le chef des services de renseignement général, le général Abbas Kamel, avait dit aux proches de Ben Salmane que l’Arabie saoudite agissait hâtivement pour établir des liens avec Tel-Aviv et qu’elle avait fait de nombreuses concessions qui ne correspondent pas à la nature des négociations sur la normalisation des relations Riyad/Tel-Aviv.
Kamel a demandé aux conseillers de Ben Salmane de patienter et de ne pas donner de concessions qui n'ont pas été demandées par Tel-Aviv lors des réunions.
Le ressentiment égyptien est dû aux « concessions de Ben Salmane aux dépens des autres ».
Le soutien de MBS à l’échange de terres dans le cadre du « deal du siècle » aura des conséquences d’ordre politique et populaire pour l’État égyptien et il n’est pas logique que le rapprochement de Ben Salmane des Israéliens soit au détriment du rôle du Caire.
Ces sources ont indiqué que Ben Salmane avait récemment rencontré de hauts responsables israéliens à plusieurs reprises pour normaliser les relations saoudo-israéliennes.
Dans un tel connexe, al-Sissi a eu une conversation téléphonique avec le roi Abdallah II de Jordanie. Le porte-parole de la présidence égyptienne, Bassam Rady, a indiqué que leurs discussions portaient sur les moyens de renforcer les relations bilatérales et sur l'évolution des crises dans certains pays de la région, en particulier la question palestinienne.
Le plan de Trump pour le règlement du conflit israélo-palestinien ne fait aucune allusion à la reconnaissance du droit au retour des réfugiés palestiniens.