La réunion entre les représentants russes, américains et jordaniens concernant la zone de désescalade dans le sud de la Syrie n'aura pas lieu, a rapporté le journal jordanien Al-Ghad, citant ses sources.
La réunion devait avoir lieu cette semaine dans la capitale jordanienne Amman au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères.
Les participants à la réunion étaient censés suggérer de transférer le contrôle de la zone de désescalade au sud de la Syrie au gouvernement syrien et à la police militaire russe après que les groupes armés auraient déposé leurs armes lourdes.
Cependant, la Russie aurait présenté ce jeudi 7 juin un nouveau plan de règlement de crise dans les régions contrôlées par les groupes armés dans le sud de la Syrie, ont indiqué des sources proches de l’opposition syrienne.
Selon la proposition russe, un conseil militaire devrait être formé qui inclurait tous les groupes armés dans le sud de la Syrie.
Les armes dans ces zones devraient être placées sous le contrôle de ce conseil militaire qui protège les biens publics et privés ainsi que la vie des citoyens habitant dans ces zones.
Le conseil devrait assurer les conditions nécessaires à la restauration des activités des institutions gouvernementales syriennes dans les zones dominées par des groupes armés.
Le passage frontalier d’al-Nassib, sur la frontière jordanienne, sera contrôlé par le conseil militaire et la police militaire russe, mais le drapeau syrien devra y être hissé et les sceaux gouvernementaux devront y être utilisés.
Suite à la libération de la Ghouta orientale en avril dernier et la libération du camp de Yarmouk et de la région d’al-Hajar-al-Aswad dans le sud de Damas, l’armée syrienne, après sept ans de conflit, a sécurisé complètement les zones autour de la capitale syrienne. Elle se focalise maintenant sur la libération des deux provinces de Deraa et Quneitra, dans le sud de la Syrie.
Les rapports indiquent que l’armée syrienne a donné plusieurs jours à des groupes terroristes dans le sud du pays (provinces de Deraa et de Quneitra) pour mettre en place un comité de négociation pour rejoindre le processus de réconciliation nationale.