Mujtahid, un militant actif sur les réseaux sociaux a fait part des agissements des militaires saoudiens à la frontière avec le Qatar.
« Les militaires saoudiens tentent de s’infiltrer via la mer ou l’air au Qatar », a précisé Mujtahid ce mardi 5 juin.
« Alors que le gouvernement saoudien est bien conscient qu’il ne peut mener aucune action militaire contre le Qatar et de ses répercussions dangereuses, la raison de ces agissements est inconnue », a-t-il ajouté.
« Est-ce seulement pour intimider Doha ? », s’est-il interrogé.
L’Arabie saoudite, l’Égypte et Bahreïn en accusant le Qatar de soutenir le terrorisme ont rompu le 5 juin 2017 leurs relations avec ce pays en lui imposant un blocus terrestre, maritime et aérien.
Ces pays ont posé 13 conditions pour reprendre leurs relations avec Doha, mais alors qu’un an vient de s’écouler depuis le début de ce blocus le Qatar n’a toujours accepté aucune de ces conditions.
« Ces conditions violent la souveraineté nationale et les pays sanctionneurs ne disposent d’aucunes preuves à l’appui de leurs allégations », a indiqué Doha.
En début de la semaine, Le Monde a écrit que le roi Salmane avait envoyé une lettre à Emmanuel Macron, président français, pour l’informer de son intention d’attaquer le Qatar si ce dernier achète des S-400 russes.
La Russie et le Qatar ont signé l’année dernière une note d'entente de coopération technico-militaires.
L’ambassadeur qatari en Russie avait auparavant annoncé que Doha et Moscou avaient négocié la possibilité de l’achat d’un système de défense anti-missile.
« En vendant ce système au Qatar, la Russie assurera ses intérêts et empochera de l’argent », a déclaré à Ria Novosti, Alexïe Kondratiev, vice-président de la Commission de la défense et du Conseil de Fédération de Russie, en réaction à cette lettre.
La prise de position de l’Arabie saoudite envers la question de la livraison du S-400 au Qatar n’affecte en rien la décision de la Russie.
Kondratiev a dénoncé la menace du roi Salmane comme une provocation dont les autres parties sont à l’origine.
Riyad jouit d’une suprématie par rapport aux autres pays arabes. Il est donc naturel que le renforcement des forces armées qataries avec l’achat des S-400 ne plaise pas aux Saoudiens.
« Nous comprenons la raison de l’anxiété des autorités saoudiennes, mais nous savons également que Riyad a orienté sa prise de position dans le sens des intérêts des États-Unis et que c’est Washington qui ne souhaite pas de débouché dans la région », a souligné Alexïe Kondratiev, vice-président de la Commission de la défense et du Conseil de Fédération de Russie.