L’heure H de l’opération du Sud a-t-elle sonné en Syrie ? Les forces syriennes sont déterminées à libérer l’axe du sud. L’analyste libanais Amin Hoteit revient sur le sujet dans une analyse publiée par le journal Al-Binaa.
« En Syrie, les Américains agissent dans le sens inverse du processus d’Astana. Avec leurs bases dans le nord-est et le sud-est de la Syrie, les Américains empêchent l’extension des zones de désescalade. En fait, les bases américaines dans ces zones ont été créées au mépris des accords d’Astana dont les pourparlers sont parrainés par l’Iran, la Russie et la Turquie. Il serait tout à fait normal que les forces syriennes donnent la priorité à la libération des zones où se trouvent les forces américaines et leurs alliés », peut-on lire.
L’article évoque l’importance stratégique de l’axe du sud, passage principal par lequel Israël compte lancer une opération militaire sur le sol syrien; tandis que la libération de zones stratégiques telles que la Ghouta orientale et le Qalamoun près de Damas, avaient déjà désenchanté les Israéliens. « En plus, on est témoin de la présence des terroristes du Front Al-Nosra soutenus par Israël sur l’axe du sud », ajoute l’article.
« L’importance stratégique de l’axe du sud s’explique aussi par ses frontières communes avec la Jordanie. Cette zone constitue une ligne de communication internationale de grande importance pour l’économie syrienne. En outre, en raison de la proximité avec les hauteurs du Golan, la libération complète du sud syrien neutralisera l’un après l’autre tous les plans israéliens qui veulent déstabiliser Damas. C’est pour ces raisons que les avions syriens ont récemment largué des tracts demandant aux terroristes takfiristes de capituler immédiatement avant le lancement de l’opération du sud. »
La ferme volonté des forces de la Résistance syrienne de lancer l’opération du sud a d’ores et déjà suscité la peur dans le camp américano-israélien, précise l’article:
« Les Américains ont réalisé que le lancement de ces opérations nuirait à leur stratégie en Syrie, une stratégie qui repose sur le prolongement des affrontements. Soucieux de sauver la face en cas d’une vaste opération militaire de l’armée syrienne dans le sud, les Américains prétendent que la trêve reste en vigueur au sud et qu’il ne faudrait pas la briser ! Mais tout le monde sait que l’armée syrienne et ses forces alliées n’ont accepté aucun cessez-le-feu avec les groupes terroristes dont le Front al-Nosra.
En fait, les Américains tentent de transformer les zones de désescalade surtout dans le sud syrien en zones d’influence pour y exercer leur contrôle, d’où leurs atermoiements sur les opérations de l’armée syrienne dans l’axe du sud.
En tout cas, les forces syriennes, faisant fi des lignes rouges imposées par les États-Unis dans le sud, vont continuer leur lutte antiterroriste, avec la ferme volonté de mettre fin à la violation de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale par les États-Unis. »