Partenaire stratégique de Washington, l’Inde s’est finalement décidée à fermer les yeux sur les sanctions que les États-Unis entendent restaurer contre la République islamique d’Iran.
Le ministre indien des Affaires étrangères Sushma Swaraj a déclaré, ce lundi 28 mai lors d’une conférence de presse à New Delhi, que l’Inde était un client ancien d’hydrocarbures iraniens et vénézuéliens.
« Les seules sanctions auxquelles l’Inde se voit obligée de se soumettre sont celles adoptées par les Nations unies et elle ne fait aucun cas des sanctions qu’un pays impose à un autre », a déclaré Sushma Swaraj.
À l’époque où l’Iran faisait l’objet de sanctions économiques de la part des États-Unis, de l’Union européenne et de l’ONU, les raffineries indiennes ont réduit de moitié leurs achats de pétrole à l’Iran, mais elles n’ont jamais arrêté complètement d’importer des hydrocarbures iraniens. C’est ainsi que l’Inde est restée parmi les six principaux clients de l’Iran.
L’Inde a multiplié ses achats de pétrole iranien une fois que les sanctions ont été levées en 2016, de sorte que les raffineries indiennes ont acheté presque 27,2 millions de tonnes de brut à l’Iran en 2017.
Washington et New Delhi ont surmonté le bras de fer qui les opposait à l’époque de la Guerre froide et ont réussi à entretenir des relations plus cordiales pendant les deux dernières années.
Cependant, l’Inde a récemment rejeté une demande des États-Unis qui l’avaient appelée à fermer son ambassade en Corée du Nord.
Les relations plutôt bonnes des États-Unis et de l’Inde n’empêchent apparemment pas celle-ci de préserver ses relations avec l’Iran, le Venezuela et la Corée du Nord, malgré ce que souhaite la Maison-Blanche.