À présent que les faubourgs de Damas ont été sécurisés et que les terroristes de Daech ont quitté le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et la localité d’al-Hajar al-Aswad, l’armée syrienne s’apprête à se lancer dans une autre opération majeure.
Selon des sources présentes sur le champ de bataille, l’armée syrienne est disposée à entamer une opération d’envergure à Deraa, située dans le voisinage de Quneitra (Sud) et à proximité de la frontière jordanienne et des hauteurs du Golan occupé.
Cette opération de l’armée syrienne revêt une importance toute particulière, car il s’agit de la troisième phase de la bataille pour libérer ses frontières après avoir nettoyé les frontières communes avec l’Irak et le Liban de la présence des terroristes.
L’armée syrienne projette de rependre totalement la zone frontalière syro-jordanienne. Cela permettra de barrer la route aux tentatives d’Israël visant à créer une zone neutre dans le Sud syrien.
« Si l’armée syrienne reprend le contrôle de Deraa, la sécurité de Damas sera également assurée, car cette province se trouve non loin de la capitale. Il va de soi que toute évolution dans la région, notamment sur le champ de bataille, pourrait contraindre les terroristes opérant à Deraa à lancer une attaque contre Damas », ont indiqué des sources sur le terrain.
Plusieurs experts politiques syriens ont également souligné que des négociations entre des notables tribaux de Deraa et des commandants de l’armée syrienne avaient été lancées pour s’assurer que cette province sera à l’abri des attaques les plus violentes.
« À Deraa aussi, on a recouru au modèle appliqué récemment dans la Ghouta orientale, à savoir le transfert des terroristes de cette province vers Idlib ou Jerablus », ont-ils déclaré.
Après un mois d’âpres combats, l’armée syrienne et les forces alliées ont libéré, le lundi 21 mai, les deux localités stratégiques que sont la ville d’al-Hajar al-Aswad et le camp de Yarmouk du joug des terroristes de Daech. Les forces de sécurité sont ensuite entrées dans la région et ont hissé le drapeau national au sommet des bâtiments. Ainsi la sécurité a été totalement réinstaurée dans la capitale.
Les groupes terroristes opérant dans la Ghouta orientale et la Ghouta occidentale pilonnaient Damas, y semaient l’insécurité et mettaient en péril la vie des civils.