Bien que l’opinion publique soit bien réticente face à l’idée d’une confrontation entre l’Europe et la Russie, certains États européens comme la France semblent bien engagés dans un suivisme total vis-à-vis de Washington. Ce n'est pas pourtant le cas de l'Allemagne où ni les officiels ni l’opinion publique n'acceptent la participation de l'armée allemande à ces interventions militaires.
Un quotidien allemand a mis en garde contre toute confrontation de la Bundeswahr avec la Russie.
Le quotidien allemand Junge Welt est revenu sur l’idée d’une participation de l’armée allemande aux interventions militaires dans le cadre de l’OTAN en Russie. L’auteur de l’article a averti que toute idée de confrontation avec la Russie devait être oubliée dans la mesure où elle pourrait aboutir à un échec semblable aux échecs de 1812 et 1941.
«Cela ne pourra tout simplement pas être un succès, tout comme les deux tentatives précédentes de conquérir la Russie», a écrit Junge Welt.
Le 28 mars, la Commission européenne a adopté un Schengen militaire. Suivant ce projet, l'Europe accorde aux armées des États membres de l’OTAN le privilège de circuler librement à travers le Continent. Les États-Unis envisagent, par là, d’engager l’Allemagne via l’OTAN dans une guerre qui les opposerait aux Russes.
L'OTAN instaure un Schengen militaire pour accélérer le déploiement de forces aux frontières russes!https://t.co/3yIeaHaOlz pic.twitter.com/tbzJpuCZUy
— Press TV Français (@PresstvFr) March 12, 2018
Bien que l’opinion publique soit bien réticente face à l’idée d’une confrontation entre l’Europe et la Russie, certains États européens comme la France semblent bien engagés dans un suivisme total vis-à-vis de Washington en ce qui concerne les projets de l’extension de l’OTAN aux portes de la Russie. Au contraire, en Allemagne aussi bien les officiels que l’opinion publique rechignent à l’idée d’entrer en conflit contre la Russie.
Parmi les nonistes figure aussi la Suède qui partage de larges frontières avec la Russie. Le quotidien suédois Svenska Dagbladet a averti que « l’invasion de certains pays tournerait au cauchemar pour n’importe quelle armée ». Il faisait allusion à la Russie, la Suisse et la Nouvelle-Zélande où les conditions extrêmes de montagnes, de marécages infranchissables, de toundra, de rivières torrentueuses et de sombres forêts sans fin, rendent difficile pour ne pas dire impossible toute opération militaire.