À quelques heures de la riposte aux raids israéliens dans la nuit de mercredi à jeudi 10 mai contre Quneitra au sud de la Syrie, Mike Pompeo aurait envoyé un message à l'Iran.
À en croire le site israélien walla qui se réfère à une source américaine anonyme, le secrétaire d'État américain, Pompeo, aurait demandé à l'Iran de renoncer à " riposter à l'attaque israélienne" qui a provoqué, le 9 avril, la mort de sept conseillers militaires iraniens à T4, base militaire syrienne à Homs.
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Walla affirme que le message était particulièrement menaçant : " Si l'Iran s'en prend à Israël et lui porte atteinte, il aura à faire face à une réaction d'envergure des États-Unis". Le message aurait été envoyé, quelques heures avant l'annonce du retrait des Américains de l'accord nucléaire et surtout "pour prévenir toute éventuelle riposte iranienne contre Israël".
Walla dit avoir contacté le bureau du Premier ministre israélien pour vérifier l'authenticité de l'information mais que le bureau s'était refusé à tout commentaire.
Si cette information s'avère vraie, Pompeo vient de connaître la première défaite de sa "politique iranienne (anti-iranienne, NDLR)": Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'armée israélienne a attaqué à coup de missiles les positions de l'armée syrienne et de la Résistance à Quneitra, déclenchant une violente riposte qui a visé les positions de l'armée israélienne au Golan occupé. Quelques 10 sites différents dont 4, purement militaires, figurent au nombre des cibles atteintes.
"Que la guerre avec l'Iran en reste là"
Ces derniers jours, le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Lieberman tout comme un bon nombre d'officiels israéliens n'ont cessé de menacer le Hezbollah et l'Iran de "pires attaques". La première réaction du ministre Lieberman après les événements de ce jeudi 10 mai au Golan a été toutefois bien plus modérée.
Première personne à avoir été mise au courant des défaillances de l'armée israélienne, de son appareil de renseignement ainsi que de son système de défense antimissile au cours des combats de ce jeudi, Lieberman a souhaité que "le plus récent round d'accrochages avec l'Iran en reste là". Paradoxalement il s'exprimait devant la conférence sécuritaire à Herzliya : "Israël ne veut pas guerroyer avec la Syrie ni ne convoite son territoire (Israël occupe le Golan, NDLR) mais il se défend", a hasardé le ministre qui a affirmé que la paix en Asie de l'ouest est un chimère et qu'elle ne se réalisera qu'avec la venue de la Messie.