Une ONG française, Aser (Action sécurité éthique républicaines), a appelé hier dimanche 6 mai, à la cessation de la vente d’armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis qui mènent une guerre sans merci contre la population yéménite.
Cette ONG a fait part de son intention de saisir le Conseil d’État face au « refus implicite » du gouvernement français de suspendre ses ventes d’armes aux régimes saoudien et émirati qui les utilisent dans la guerre au Yémen.
Une forte pression pèse sur le président français Emmanuel Macron par des groupes de défense des droits de l’Homme pour qu’il diminue le niveau de ses relations avec la coalition pro-Riyad qui massacre le peuple yéménite.
Aser, épaulée par Droit Solidarité, avait adressé le 1er mars au Premier ministre, Édouard Philippe, et au secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) une lettre leur demandant de suspendre la livraison d’armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.
Le gouvernement français a fait fi de l’appel lancé par cette ONG si bien que ses responsables ont décidé de porter plainte contre le gouvernement auprès du Conseil d’État.
L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis font partie des principaux clients d’armes et les entreprises françaises ont conclu des contrats juteux avec certains pays du bassin du golfe Persique.
L’ONU et des groupes de défense des droits de l’Homme ont accusé la coalition pro-Riyad d’avoir visé les civils yéménites, ce qui est jugé par ces instances de crime de guerre.
Depuis mars 2015, plus de 14 000 civils yéménites ont été tués dans les frappes aériennes de l’Arabie saoudite qui largue ses bombes sur les zones résidentielles.